Boycott des marques américaines : "C’est un message que les producteurs doivent écouter très fort", prévient Michel-Édouard Leclerc sur RTL

Guerre en Ukraine, crise sanitaire… Ces dernières années ont été marquées par des événements qui ont fait exploser les prix pour les consommateurs. Plus récemment, Donald Trump a menacé d'augmenter les droits de douane des produits européens. Invité sur RTL, Michel-Édouard Leclerc se veut rassurant.

"On a bien négocié. On a obtenu de la déflation. Ce qu'on vient de négocier c'est quand même pas mal de baisses de prix dans les magasins, en tout cas une inflation inférieure à 1% jusqu'à la fin de l'année", assure Michel-Édouard Leclerc alors que les négociations commerciales se sont achevées le 1er mars. "Trump, ce qu'il est en train de faire, c'est stresser le marché. Ce n'est pas au niveau de l'approvisionnement, c'est plutôt au niveau des investisseurs qui se demandent si c'est du lard ou du cochon, s'il faut être copain avec ou s'il faut retarder les décisions d'investissement. Ça ne produit pas d'effet tout de suite, ça produit des effets sur les taux d'intérêt", explique-t-il. 

"Là, il a l'air de vouloir aller très vite sur les droits de douane. C'est pareil, il commence très fort, on va voir comment la Commission européenne réagit", rassure le président d'E.Leclerc. 

Vers un boycott des produits américains ?

S'il n'appelle pas à un boycott des produits américains, il constate que les consommateurs agissent par eux-mêmes. "C'est un mouvement qui se met en place aujourd'hui dans l'Europe du Nord, à l'initiative des consommateurs. C'est un message que les producteurs de marques américaines en Europe doivent écouter très fort", selon Michel-Édouard Leclerc.

"Si, dans le rapport de force, Donald Trump va taper trop fort nos petits viticulteurs, l'économie française et autres, c'est évident qu'il y aura un réflexe nationaliste", estime-t-il. "Pour le moment, il faut rester prudents", avertit-t-il. "Si demain, il y a une négociation très forte, on s'appuiera sur les mouvements de consommateurs qui alerteront sur le fait qu'ils quitteront peut-être les marques américaines qu'ils aiment. Peut-être que ce message arrivera aux États-Unis et calmera leur ardeur."