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Beaujolais nouveau : ventes et consommation en baisse, pourquoi la tradition passe quasiment inaperçue
Auparavant, chaque troisième jeudi du mois de novembre, l'arrivée du Beaujolais nouveau était un événement considérable. Désormais, cette tradition passe quasiment inaperçue.
Des bouteilles de Beaujolais Nouveau 2015 à Tokyo le 31 octobre
Crédit : AFP/Y.Tsuno
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Le Beaujolais nouveau est une tradition qui se perd. Elle remonte aux années 1950. À ce moment-là, il y avait une date avant laquelle il était impossible de vendre les vins d'appellation d'origine contrôlée. Cette date, c'était le 15 décembre de l'année de la vendange mais les viticulteurs du Beaujolais voulaient vendre leurs vins plus tôt parce que c'était une façon d'être payé plus tôt. Ils ont obtenu gain de cause, le Beaujolais nouveau était né.
Une date a été ensuite fixée pour en faire un événement et cette date c'est le troisième jeudi de novembre. Mais aujourd'hui, cette date en France perd en impact. Si on prend les ventes en grande distribution, elles ont été divisées par deux depuis les années 1990. Dans les années 1994-1995, c'était 11 millions de bouteilles vendues. 30 ans plus tard, les ventes de bouteilles sont comprises seulement entre 5 et 6 millions d'unités. Le Beaujolais nouveau reste tout de même un vin qui est attendu et exporté dans plus de 100 pays dans le monde.
De quoi souffre le Beaujolais ?
Le Beaujolais souffre du même mal que le vin en général. Il y a une baisse de la consommation d'alcool et surtout le vin séduit de moins en moins les jeunes générations qui préfèrent la bière. Les courbes de consommation entre le vin et la bière se sont même croisées. Cela signifie que quand vous n'avez pas l'habitude de boire du vin le reste de l'année, vous serez évidemment encore moins réceptifs au Beaujolais nouveau.
Le Beaujolais nouveau est une véritable salade de fruits et c'est normal parce que c'est le principe même des vins primeurs. Pour faire simple, c'est du mou de raisin, c'est-à-dire le jus de raisin après la vendange, qu'on a fait fermenter et rien de plus. Il n'y a pas d'élevage, il n'y a pas de barrique, on est au plus près du goût du fruit, bien davantage que des vins habituels qui ont attendu quelques mois ou quelques années dans des cuves ou des tonneaux.
