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Anxiété, déficit attentionnel, agressivité... Les dangers du bisphénol S pour les femmes enceintes

Une nouvelle étude, publiée ce 10 décembre, met en lumière les risques environnementaux pendant la grossesse, en établissant une corrélation entre l'exposition des femmes enceintes au méthylparabène et au bisphénol S, et les troubles du comportement chez l'enfant.

Une femme enceinte (illustration)

Crédit : Unsplash/freestocks.org

Lilly San Juan Paoli & AFP

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Ces composants sont omniprésents dans votre quotidien. Ce 10 décembre, une étude européenne, publiée dans The Lancet Planetary Health, a examiné les conséquences de l'exposition à un autre type de produits chimiques: les "phénols", dont certains sont des perturbateurs endocriniens avérés ou soupçonnés.

Ces éléments, très utilisés, sont souvent inclus dans des emballages alimentaires ou des cosmétiques. L'un d'eux, le bisphénol A, a vu son usage très encadré dans l'Union européenne et même interdit en France dans l'alimentation. Néanmoins, l'étude a souligné les problèmes posés par certains produits de remplacement. 

L'un d'eux, le bisphénol S, est associé à une plus grande fréquence de troubles comportementaux, comme l'anxiété et l'agressivité chez les garçons dont la mère a été exposée en fin de grossesse. Même constat, incluant cette fois les filles, pour un autre phénol, le méthylparabène

Un enjeu important de santé publique

Les conclusions apparaissent robustes car elles se fondent sur un grand nombre de prélèvements lors de la grossesse, et sur deux groupes de plusieurs centaines de mères, l'un en Espagne, l'autre en France. Les profils aussi étaient très différents, avec des facteurs considérés variés : l'âge, le poids…

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Par ailleurs, l'ampleur des effets reste relativement limitée: à l'échelle d'une femme enceinte, ils changent peu la donne. Cependant, vu la large exposition à ces substances, ils représentent un enjeu important de santé publique. "Sur ce type d'étude, on raisonne toujours en risque populationnel et non pas individuel", explique à l'AFP Claire Philippat, chercheuse à l'Inserm, qui a supervisé l'étude. Elle juge que son travail plaide surtout pour durcir la réglementation sur ces produits, soulignant qu'à l'inverse de certains polluants éternels, ils peuvent vite être éliminés par l'organisme.

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