Une pénurie d'eau gazeuse est-elle à craindre ? La guerre en Ukraine, après avoir notamment eu des conséquences sur l'approvisionnement en moutarde ou en huile de nos supermarchés, pourrait bien avoir un impact sur celui du gaz alimentaire.
Principalement produit en Russie, comme le gaz qui nous chauffe, celui-ci se fait en effet de plus en plus rare. Au point que l'usine italienne de San Pellegrino de Ruspino, près de Bergame, a dû fermer ses portes quelques jours en septembre dernier, faute de gaz carbonique, créant de facto une baisse de la production.
Et la célèbre marque italienne n'est pas la seule dans ce cas. Deux mois auparavant, c'était une autre marque italienne qui tirait la sonnette d'alarme. "Le CO2 n'est pas disponible et tous nos concurrents sont dans la même situation", indiquait alors Alberto Bertone, PDG d'Acqua Sant'Anna. "Nous sommes désespérés".
Mais toutes les eaux minérales "non plates" pourraient-elles être concernées ? Pas si sûr. Pour rappel, il existe une différence entre "eau pétillante" et "eau gazeuse". D'après le site spécialisé Hydro, "le gaz contenu dans les eaux pétillantes naturelles provient de la source d’eau elle-même". L'eau peut ainsi avoir été enrichie naturellement en minéraux ou en CO2 par une activité volcanique.
A contrario, "l’eau gazeuse ou eau gazéifiée, quant à elle, a subi une transformation qu’on appelle l’adjonction de gaz". Cette opération consiste à ajouter du dioxyde de carbone à l’eau plate au moment de l’embouteillage. C'est donc de ce même gaz carbonique dont les fabricants viennent actuellement à manquer.