La Commission européenne a décidé de jouer la transparence et de réglementer l'étiquetage des bouteilles, à l'instar des produits alimentaires. Elle répond ainsi aux consommateurs qui dénonçaient un traitement exceptionnel du vin qui n'a pas lieu d'être à leurs yeux. "Est-il normal que le consommateur ne sache pas ce que contient une bouteille de vin, ni les calories qu'il ingère en sirotant une coupe de champagne", se demandaient les associations de consommateurs, citées par le site LSA.
À partir du 8 décembre 2023, tous les vignerons, négociants, entreprises privées ou coopératives en Europe devront spécifier sur les bouteilles et autres cubis la composition de leur vin, les valeurs nutritionnelles et caloriques. Une obligation contre laquelle les producteurs de vins se sont battus des années durant.
Des producteurs italiens étaient allés jusqu'à écrire au président Macron, en 2022, pour empêcher la mise en place d'un Nutri-Score sur le vin comme les produits alimentaires et pour lesquels tous les vins auraient obtenu la note "F". Finalement, il n'y aura pas de Nutri-Score, indique BFMTV.com.
D'ores et déjà, les professionnels du vin savent que cet étiquetage pourra être dématérialisé et prendre la forme d'un QR code. "Un moindre mal", indique au site Les Echos, Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique (CNIV).
Les producteurs de vin disposent d'un délai de deux ans pour écouler les bouteilles qui ne sont pas étiquetées comme le demande la nouvelle réglementation européenne.