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Les rayons d'un supermarché près de Valence, en février 2025.
Crédit : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Les enfants sont les premiers touchés par la malbouffe d'après les résultats d’une enquête que publie le magazine 60 Millions de consommateurs ce jeudi 11 septembre 2025. L’organisme a fait les comptes : 90% des aliments destinés aux jeunes sont ultra-transformés, trop sucrés ou bourrés d’additifs, et souvent accompagnés d’un marketing trompeur.
Pour leur enquête, l'association de défense des consommateurs a décortiqué 43 produits alimentaires couramment consommés par les familles, comme les portions de fromage, les petits gâteaux pour le goûter, les céréales, les yaourts aromatisés, nuggets ou encore les compotes. Pour chacun, le magazine a passé au crible l’étiquette et compté le nombre d’additifs, d’arômes ou de colorants.
Sophie Coisne, rédactrice en chef adjointe de 60 Millions de consommateurs, est tombée des nues en supervisant l'enquête : "On ne peut pas imaginer qu’un produit pour enfants puisse être bourré de cochonneries. Eh bien si. Plus de 80 % des produits testés contiennent au moins un additif", explique-t-elle sur RTL.
Selon elle, les produits les plus problématiques sont les biscuits destinés au goûter, mais aussi les snacks : "Il y a de très célèbres biscuits fourrés, surtout à la fraise, qui sont particulièrement ultra-transformés. De façon plus surprenante, certains biscuits qui ont l’apparence d’un produit très sain, parce qu’il y a des céréales complètes à l’intérieur, du miel, contiennent énormément de marqueurs d’ultra-transformation", souligne la journaliste.
Ces produits contribuent à l’obésité et à la dépression
Sophie Coisne
Pour rappel, l’ultra-transformation intervient lorsque des ingrédients simples sont remplacés par des composants plus complexes, souvent pour des raisons de coût. Ces ingrédients, que l’on ne trouve généralement pas dans une cuisine domestique, incluent l’amidon modifié, le sirop de glucose, les matières grasses hydrogénées, les émulsifiants ou encore les épaississants.
Or, leur consommation peut avoir de graves conséquences sur la santé.
"Ces produits-là contribuent à l’obésité, contribuent aussi à la dépression, contribuent au diabète de type 2", rappelait encore Sophie Coisne.
Un constat alarmant alors que le nombre d’enfants en surpoids a doublé en 20 ans dans le monde, selon l’UNICEF, qui dénonce le matraquage du marketing alimentaire. Aussi, pour lutter contre cette dérive, 60 Millions de consommateurs demande la création d’un étiquetage clair, qui permettrait, comme le Nutri-Score, de repérer rapidement à quel point un produit est transformé.
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