ÉDITO - Shenaya visée par une OQTF : "Est-on obligé d’appliquer le principe bêtement ?", déplore Alba Ventura

C’est l’histoire de Shenaya, une jeune fille originaire du Sri Lanka, scolarisée à Bordeaux, élève exemplaire, qui se bat contre son expulsion. Shenaya vit en France depuis 4 ans, à Bordeaux. Elle a quitté le Sri Lanka avec ses parents, son père était menacé de mort pour s’être opposé à un élu srilankais. Shenaya a tout de suite été scolarisée et a très vite appris le français, si bien qu’elle a eu 15/20 au bac de français. Tous ses profs sont admiratifs, bref, elle coche toutes les cases pour poursuivre ses études.

Et pourtant, début septembre, elle a reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français) assortie des raisons suivantes : "Shenaya est démunie de toute attache privée ou familiale proche et stable en France", "elle ne produit aucun document établissant son insertion durable dans la société française". Shenaya est désormais majeure et donc elle tombe sous le coup de l’immigration illégale. Il y a le principe, mais est-on obligé d’appliquer le principe bêtement ? 

Il faut lutter contre l’immigration clandestine, mais on peut regarder au cas par cas. Le cas de Shenaya a fait réagir et a entrainé une pétition en ligne. La préfecture a donc accepté d’étudier à nouveau le dossier. Lorsqu'on est face à des jeunes gens travailleurs, qui apprennent le français, qui veulent s’intégrer, cela vaut le coup de ne pas se limiter à cette OQTF.

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