ÉDITO - "Greenpeace n'accepte pas sa défaite", juge Alba Ventura

Coup de gueule contre Greenpeace. L'ONG utiliserait des arguments contradictoires dans sa lutte contre l'énergie nucléaire. Jeudi 28 septembre, l'organisation a d'ailleurs manifesté devant le siège de l'OCDE à Paris où étaient réunis les ministres d'une quinzaine de pays pour une conférence sur le développement du nucléaire dans le monde.

Greenpeace est anti-nucléaire depuis quarante ans. Si auparavant, ils manifestaient contre le nucléaire, aujourd'hui, ils manifestent contre la "lenteur de cette énergie face à la crise climatique", autrement contre les nouveaux réacteurs qui vont arriver trop tard. "Attendre 15 ou 20 ans de nouveaux réacteurs, c'est du sabotage climatique", disent-ils.

L'ONG n'a pas totalement tort en soi : ils ont raison de vouloir développer les énergies renouvelables, mais ils sont dans une obsession anti-nucléaire et n'en démordent pas. Ils ne peuvent même pas se faire à l'idée que même le GIEC a estimé que le nucléaire faisait partie des scénarios "bas carbone". 

Si nous les écoutons, il faudrait continuer avec les énergies fossiles russes et si nous les avions écoutés, nous serions sortis du nucléaire et nos centrales à charbon tourneraient à plein régime. Greenpeace n'accepte pas sa défaite et ça ne s'appelle pas du militantisme : cela s'appelle être borné.