Finistère : sept gendarmes blessés dans une course-poursuite, trois suspects arrêtés

Une course-poursuite de 14 kilomètres et sept gendarmes blessés... Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 décembre, des gendarmes en patrouille remarquent un homme en train d'uriner sur une voiture stationnée dans la commune de Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère. Alors que les militaires s'apprêtent à le contrôler, l'homme se précipite dans un véhicule, signalé comme volé depuis le 21 décembre, où se trouve deux autres individus à bord. 

"Le conducteur a emprunté la départementale 58, qui est une deux fois deux voies, à contresens. Les militaires ont alors cessé toute poursuite par rapport au danger, mais parviennent à reprendre en compte le véhicule sur un axe parallèle. À une sortie suivante, la course-poursuite continue sur plusieurs kilomètres avant de terminer dans un champ", retrace le colonel Benoît Pierre, chef du groupement gendarmerie du Finistère, sur RTL

Les deux individus présents à bord prennent alors la fuite à pied, mais sont très vite interpellés par les militaires. Le conducteur, lui, décide de foncer avec son véhicule en direction des gendarmes. Trois véhicules sont tamponnés et cinq gendarmes sont sérieusement blessés.   

"Un quotidien difficile pour nos militaires"

"Malheureusement, un des camarades blessés subit ce genre de violence routière pour la deuxième fois. Il avait déjà eu une cheville cassée lors d'un refus d'obtempérer précédemment, il y a quelques mois, et là c'est la deuxième fois. Donc pour vous dire que ça devient un quotidien difficile pour nos militaires", poursuit le colonel.

Le conducteur est finalement arrêté. Il était visé par un mandat d'arrêt et condamné à de multiples reprises. "Les gendarmes ont dû faire usage d'un taser pour maîtriser l'un des protagonistes, qui s'était présenté sous une fausse identité. Multirécidiviste, ce dernier faisait l'objet d'un mandat d'arrêt après une condamnation à 3 ans et demi de prison pour violences aggravées et association de malfaiteurs", précise le procureur de la République de Brest, Stéphane Kellenberger.

Les trois suspects, âgés d'environ 20, 40 et 50 ans, seront présentés, ce mardi 30 décembre, en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Brest.