Emmanuel Macron a promis jeudi 28 septembre une autonomie à la Corse. Il y a plus de deux semaines, il avait envoyé Gérald Darmanin, son ministre de l'Intérieur, en éclaireur sur l'île de Beauté. Mais on n'est pas encore au bout du chemin. Ce qui est frappant, c'est qu'Emmanuel Macron donne l'impression d'avoir mis un orteil sur un terrain dont il ne sait pas trop où ça va le mener. Il parle d'une "autonomie, ni contre l'État, ni sans l'État". En même temps, il promet l'autonomie, le mot est dit, ce n'est pas rien, ça l'engage. Et il parle aussi d'inscrire la Corse et ses spécificités dans la Constitution. Derrière cette autonomie, il imagine aussi quelque chose qui pourrait ressembler au statut de l'outre-mer ou de la Nouvelle-Calédonie. Mais là encore, rien de précis.
Il maintient des lignes rouges bien sûr, le corse ne sera pas langue officielle au même titre que le français et pas de statut de résident non plus. En revanche, c'est un peu moins net sur la façon d'inscrire le peuple corse dans la Constitution. Le président s'est avancé, mais c'est encore assez vague. Il faut aussi que les élus corses s'entendent entre eux, ce serait une première étape et le point de départ de tout le processus. La dernière fois que le gouvernement leur a demandé de présenter un projet d'autonomie, ils sont arrivés avec deux textes forcément très différents. Donc il y a d'abord un accord à trouver entre les nationalistes et les autres élus corses.
Le sujet de la décentralisation va reprendre de la vigueur
Alba Ventura
Mais ce n'est pas tout, parce que pour inscrire la Corse dans la Constitution, il faut ensuite convaincre les députés de l'Assemblée, les sénateurs, faire ensuite voter les quatre cinquièmes du Parlement. Sur le papier, cela pourrait passer. Les macronistes et leurs alliés sont pour l'autonomie, les Insoumis et les écologistes aussi. Les LR et le RN sont contre, quant aux socialistes, ils n'ont pas encore tranché. Donc cela pourrait passer, mais comme la bataille politique finit toujours par prendre le dessus, certains élus pourraient ne pas vouloir faire cette fleur à Emmanuel Macron.
Cette autonomie fait forcément des envieux. Emmanuel Macron avait à peine terminé son discours que le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard demandait la même chose que pour la Corse. Sans aller jusque-là, il est évident qu'avec le dossier corse, le sujet de la décentralisation va reprendre de la vigueur. Sur ce sujet-là, Emmanuel Macron avait promis, là aussi, d'ouvrir un nouveau chapitre.
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