La question revient sans cesse dans certains débats de société. Faut-il imposer le port de l'uniforme à l'école ? Le débat, relancé par Renaissance et le Rassemblement national, a suscité de vives réactions. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal se range du côté de la majorité présidentielle. Il estime qu'il s'agit d'un "vrai débat".
Interrogé par BFMTV-RMC ce jeudi 12 décembre, Gabriel Attal a déclaré que cette obligation "fait partie des sujets qui pourraient donner lieu à des expérimentations" et qu'il "croit beaucoup à l'autonomie des établissements scolaires". Il rejoint donc Brigitte Macron sur le banc des avis favorables, puisque la première dame a vanté les mérites de cette tenue dans les colonnes du Parisien. "Cela gomme les différences, on gagne du temps [...] et de l’argent, par rapport aux marques", a-t-elle argumenté.
Le sujet divise sans respecter les clivages politiques. Le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye, a cependant vivement rejeté l'idée, estimant que ce choix devait se faire localement, en fonction des établissements, refusant de l'imposer uniformément à l'échelle nationale. "Je ne veux pas de loi à ce sujet. Imposer l’uniforme à tous les élèves, c’est non", a-t-il décrété début janvier.
Pourtant, son parti, Renaissance, a mis en place un groupe de travail à l'Assemblée nationale pour plancher sur la question. L'objectif est de parvenir à une proposition de loi dont l'objectif est, à terme, de favoriser chez les écoliers un sentiment d'appartenance envers leur établissement.
Dans le cadre de sa niche parlementaire, le Rassemblement national présente de nouveau ce jeudi à l'Assemblée nationale un texte visant à rendre obligatoire l'uniforme dans les écoles et les collèges publics, après un premier refus en décembre 2022. L'opposition d'extrême droite, qui se range du côté d'Emmanuel Macron, juge que l'uniforme gomme les différences sociales et les opinions politiques et religieuses des élèves.