Faut-il rendre obligatoire le port de l'uniforme à l'école ? La question a tout l'air d'un marronnier mais elle pourrait bien revenir au cœur du débat public. Deux propositions de loi seront débattues dans les prochaines semaines au Parlement. L'une déposée par le RN, l'autre portée par une poignée de membres de la majorité. Les députés vont étudier la piste d’une expérimentation dans certains départements.
"Je ne pense pas que ce soit l'urgence des Français et des parents", estime Rodrigo Arenas, invité de RTL le mercredi 28 décembre. D'autant que le député Nupes de Paris dénonce "un surcout en période d'inflation, qui n'est acceptable ni dans la bourse de l'État ou des collectivités, ni dans celle des parents".
"Ce n'est pas une histoire d'argent mais une histoire de valeur", lui répond Laurent Jacobelli, député RN de Moselle. Pour lui, "l'école est un lieu où les différences sont gommées pour fabriquer des petits Français. Aujourd'hui c'est devenu un lieu de revendications sociales, par le port de marques, mais aussi de revendications religieuses. De nombreux signes extérieurs sont des signes de prosélytisme, comme avec le voile ou les abayas."
Du côté de la majorité présidentielle aussi les rangs sont divisés. Le 8 novembre, place Beauveau, la secrétaire d’État à la citoyenneté Sonia Backes a convié une dizaine de députés à son ministère. Objet de leur rencontre : la proposition de loi pour instaurer le port de l’uniforme à l’école. La ministre est pour. Elle l’a expérimenté en Nouvelle-Calédonie dont elle est originaire. Sauf que le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndyae y est farouchement opposé. Et lorsqu’il a pris connaissance de ce diner organisé en catimini, il a rappelé son opposition à un tel projet : "L’uniforme, c'est une militarisation de la jeunesse".
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