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Sobriété énergétique : électricité, chauffage, déplacements... Vos habitudes ont déjà changé

Selon le Credoc, ces adaptations sont surtout le fruit de contraintes. Bien avant la présentation d'un plan de réduction de la consommation par l'exécutif, les Français ont dû s'adapter pour tenir leur équilibre financier.

Un radiateur électrique (illustration)
Un radiateur électrique (illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
micro generique
Benoît Leroy

"Je baisse, j'éteins, je décale". Cet automne, ce slogan est devenu le mantra du gouvernement, alors qu'il demande aux Français de réduire au maximum - sur la base du volontariat - leurs consommations énergétiques. Pour autant, d'après une étude réalisée par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), ces derniers n'ont pas attendu les consignes du gouvernement pour changer leurs habitudes et réduire leur facture énergétique... à cause de l'inflation. 

Ainsi, 44% des Français ont d'ores et déjà décidé de baisser la température de leur logement, même si la période hivernale est encore loin d'avoir commencé, avec des températures encore très douces jusqu'à cette fin du mois d'octobre. Il faut que les prix de l'énergie - électricité, gaz et pétrole confondus - ont augmenté de 28% entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022.

Cet indicateur est d'autant plus marquant qu'il est bien plus élevé que lors des précédentes crises énergétiques. En effet, en 2009, les prix de l'énergie avaient connu des hausses similaires. Pour autant, à cette époque, seuls 19% des Français disposant d'un système de chauffage individuel avaient baissé la température.

Une sobriété contrainte, avant un retour "comme avant" ?

Autre enseignement négatif, le nombre de Français qui ne peuvent plus faire face aux factures énergétiques a quasiment doublé. En juin 2022, 18% des personnes interrogées expliquaient ne pas avoir pu payer la totalité ou une partie de leurs charges, contre 10% un an plus tôt.

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Plus largement, 65% des ménages estiment avoir "changé leurs comportements au quotidien suite à l'augmentation des prix". Et, parfois, ces changements peuvent avoir un impact considérable sur la vie des Français. Quatre personnes sondées sur 10 expliquent avoir "renoncé à rendre visite à des proches", quand 26% assurent avoir été contraints de renoncer à "réaliser des examens médicaux" ou à "réaliser des démarches administratives". Enfin, près d'1 Français sur 5 dit avoir "renoncé à accepter un emploi, suivre une formation ou des études" à cause des difficultés à se déplacer.

Résultat, selon le Crédoc, cette sobriété "contrainte" ne devrait pas s'inscrire dans la durée dans le comportement de la population. "Ces changements se traduisent par une forme de mal-être, et un sentiment de frustrations, peu propices à installer des changements de société durables". Et pour cause. Selon la même étude, de plus en plus de Français ont le sentiment d'être "pauvres". Sur les "contraints" (44% de la population générale), un sur quatre s'estime "pauvre", contre 18% en moyenne.

Alors qu'au micro de RTL, la ministre de la Transition énergétique assurait que la sobriété énergétique ne consistait pas à "s'arrêter de vivre", il semblerait bien que pour une partie des Français cette période soit difficile à supporter. Comme, deux ans plus tôt, l'ont été les confinements successifs pour une frange de la population.

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