Les vacances de la Toussaint commencent dans quelques heures et c'est la pagaille à la SNCF. Le trafic ferroviaire est "fortement perturbé" depuis la matinée de ce vendredi 18 octobre sur le réseau TER et plusieurs lignes d'Île-de-France, dont les RER B et D. De nombreux conducteurs et contrôleurs ont fait valoir leur droit de retrait.
La raison de cette mobilisation : un accident survenu mercredi 16 octobre. Ce soir-là un TER a percuté un convoi exceptionnel qui est resté coincé sur un passage à niveau en Champagne-Ardenne. Le conducteur et plusieurs passagers ont été blessés.
Le conducteur, blessé et choqué, "a dû porter secours aux passagers car c'était le seul agent SNCF à bord !", a déploré dans un communiqué SUD-Rail. Ce syndicat, ainsi que la CGT-Cheminots, FO-Cheminots et la Fgaac-CFDT, protestent contre le mode d'exploitation "équipement agent seul" qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur. Ce système provoque des problèmes de sécurité selon les cheminots.
Aujourd'hui trois-quarts des trains régionaux circulent avec seulement un agent de la SNCF à bord selon le secrétaire d'État aux transports Jean-Baptiste Djebbari. Celui-ci a par ailleurs déploré une "grève surprise (...) hors du cadre légal". Il n'est "pas normal de prendre les usagers à témoin d'une prise de position syndicale sur un dispositif qu'ils contestent. La CGT sait très bien faire des grèves légales quand elle le veut. Dire qu'on opère un droit de retrait qui n'en est pas un, ça pénalise aujourd'hui l'usager", a souligné M. Djebbari.
"Le droit de retrait, c'est un droit des travailleurs pour dire 'attention il se passe quelque chose de grave'", a défendu le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, interrogé sur Europe 1. "On a évité un drame parce qu'il y a un conducteur consciencieux, attaché au service public ferroviaire, qui a bossé. Mais on ne peut pas continuer comme ça", a-t-il prévenu.
Selon le secrétaire d'État aux Transports, le président sortant de la SNCF Guillaume Pepy "est en réunion avec les syndicats ce (vendredi) matin" pour trouver une issue rapide à cet arrêt de travail inopiné. "Le dialogue est installé", a assuré de son côté une porte-parole de la SNCF.
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