Rentrée 2020 : Blanquer est dans "un déni de réalité", selon la FCPE
INVITÉ RTL - Si Jean-Michel Blanquer a annoncé que la rentrée des classes ne serait pas reportée, le ministre n'a toutefois "pas répondu aux exigences des parents", selon l'association de parents d'élèves FCPE.

J-11 pour la rentrée scolaire et il n'est pas question de la reporter, même de quelques jours, a prévenu hier soir, jeudi 20 août, Jean-Michel Blanquer. Une décision qui ne convainc qu'en partie, Rodrigo Arenas, co-président de l'association de parents d'élèves FCPE.
"Il ne nous semble pas que le report de la rentrée soit la solution, ce qui est la solution c'est de faire la rentrée dans de bonnes conditions", a déclaré Rodrigo Arenas, pour qui, le ministre de l'Éducation "n'a pas répondu aux exigences des parents", lors de son allocution du jeudi 20 août. Le co-président de la FCPE qualifie l'attitude du ministre comme un "déni de réalité".
Rodrigo Arenas a dénombré trois besoins nécessaires afin d'assurer la sécurité des enfants, des enseignants et de l'ensemble de la société. Il a rappelé que l'école est un lieu de brassage et que cette dernière ne se résume pas aux enseignants, mais qu'il y a aussi les ATSEM, le personnel de cantine scolaire ou encore les surveillants. "Tout cela est un microcosme qui aujourd'hui n'est pas protégé réellement", a-t-il jugé.
Faire en sorte que l'école ne devienne pas un foyer de contamination
Rodrigo Arenas co-président de la FCPE
Concernant le port du masque obligatoire pour tous les élèves de plus de 11 ans, la FCPE "approuve et exige" cette mesure, "y compris dans les petites classes, pour apprendre à mettre un masque, parce que ça s'apprend". Néanmoins, Rodrigo Arenas soulève le problème du coût du masque.
1. Selon lui, le masque devrait "être pris en charge par la puissance publique, parce que ce n'est pas une question éducative ni une fourniture scolaire (...) il doit être pris en charge gratuitement par nos impôts", a-t-il déclaré, en ajoutant qu'il s'agissait seulement, par ce geste, de "mobiliser la solidarité nationale, pour faire en sorte que l'école ne devienne pas un foyer de contamination".
2. Le deuxième besoin qu'aborde Rodrigo Arenas, est la nécessité "d'avoir des classes en petits effectifs, car cela permet de réaliser les distanciations sociales ce que ne permettent pas beaucoup d'écoles", a-t-il précisé.
3. Enfin, la troisième réponse apportée par l'association de parents d'élèves est "de mettre des sanitaires mobiles, chaque fois que cela est nécessaire, pour que les enfants puissent se laver les mains quand ils en ont besoin, car ce n'est pas le cas", a dénoncé Rodrigo Arenas. Le ministre lui-même le reconnaît, les points d'eau ne sont pas en nombre suffisant et ne sont pas dans un état qui permet de se laver les mains quand les enfants en ont besoin".
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