- 01m40s
2 min de lecture
Lenglet-Co du 20 décembre 2019
Crédit : RTL
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Le Premier ministre s'est exprimé hier soir, jeudi 19 décembre, après les leaders syndicaux, au terme d’une réunion commune de négociations. Incontestablement, il y a une éclaircie. Trois des protagonistes ont mis de l’eau dans leur vin.
Le gouvernement tout d’abord : Édouard Philippe a annoncé une extension du régime de pénibilité, qui permet de partir à la retraite plus tôt à 300.000 personnes supplémentaires qui s’ajoutent aux 850.000 déjà concernés. Il a également assuré une augmentation de la retraite minimum, au-delà de 1.000 euros, pour certains salariés et des aménagements pour la fin de carrière. Sur le point qui fâche, l’âge pivot à 64 ans, le Premier ministre a laissé entrevoir des ouvertures. Ce ne sera pas le seul moyen d’équilibrer financièrement le futur système, a-t-il déclaré, en soulignant la possibilité de "marges de manœuvre" supplémentaires.
Celles-ci concerneraient les cotisations, peut-être celles de l’État, qui permettraient d’abonder les caisses, et la date à laquelle se déclenchera l’allongement de la carrière. Dans le projet gouvernemental, elle a été fixée en 2022 pour les actifs nés en 1960. Il est possible que cette échéance soit retardée si le principe de l’allongement est acté par les syndicats.
Du côté des syndicats, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a rappelé son attachement à l’équilibre financier de moyen terme faisant un pas en direction de Matignon. Le point de blocage se cristallise davantage sur la date de 2022 que sur le principe d’un allongement de la carrière. Quant à l’UNSA, elle annonçait hier soir une trêve dans le mouvement social. Enfin, le MEDEF, accepte désormais de négocier sur la pénibilité du travail laissant espérer la perspective d’un accord.
Alors que l’UNSA est désormais hors du jeu, la grève risque de s'affaiblir alors que la position de la CFDT est attendue ce matin. Le syndicat est resté, par la voix de son leader, Philippe Martinez, inflexible, tout en renvoyant à une prochaine date assez lointaine pour une nouvelle journée de mobilisation le 9 janvier 2020. De même pour Force Ouvrière.
Des négociations se déroulent en ce moment, à la RATP et à la SNCF et dans les industries gazières et électriques, pour adoucir la transition vers la fin des régimes spéciaux. À la SNCF, l’accord est désormais possible mais tous les syndicats ne suivront pas et la base sera peut-être plus déterminée que les appareils à poursuivre le mouvement. Des troubles de transports persistants, mais moins sérieux, restent à prévoir.
La journée d’hier est quand même un point de retournement. La dernière fois que le Premier ministre avait parlé, mercredi 11 décembre, il avait mis de l’huile sur le feu. Hier, il a fait tout le contraire en conservant un savant équilibre entre le maintien des principes et des aménagements potentiels qui vont d’ailleurs alourdir la facture de la réforme. Les négociations vont donc s’approfondir sous la contrainte du temps. En effet, le projet de loi doit être en principe présenté à l’Assemblée nationale le 22 janvier prochain.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte