Anormale pour certains, indispensable pour d'autres, la clause du "Grand-Père" est loin de mettre tout le monde d'accord. Elle consiste à appliquer la réforme des retraites qu'aux nouveaux entrants sur le marché du travail. Cette mesure, le gouvernement pense à l'inscrire dans la réforme afin de mieux la faire accepter notamment auprès de ceux qui bénéficient de régimes spéciaux.
La clause du "Grand-Père" divise même au sein de la majorité. C'est Emmanuel Macron lui-même qui a entrouvert la possibilité de l'appliquer. Mais Jean-Paul Delevoye, le Haut-commissaire aux retraites, n'est absolument pas favorable à cette mesure C'est tout simplement "impossible", avait-il indiqué dans un entretien au Parisien. "Si on fait la clause du 'Grand-Père' pour une profession, il faut la faire pour tout le monde, question d'équité, ça veut dire que l'on renonce à la réforme", avait-il ajouté.
"Si on applique à certains la clause du "Grand-Père" et que pour les autres, dès 2025, ils doivent s'engager dans un nouveau régime de retraite, c'est profondément injuste pour ceux qui ont su gérer en bons pères de famille leur caisse de retraite et ceux qui sont dans un régime déséquilibré", a expliqué François Asselin président de la Confédération des petites et moyennes entreprises françaises (CPME), sur RTL.
Lors d'une réunion avec le gouvernement, le syndicat CFDT-Cheminots a "rappelé sa proposition de recourir à la clause du 'Grand-Père' qui verrait le futur régime universel s'appliquer seulement aux cheminots embauchés à partir du 1er janvier 2020".
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a de son côté déclaré : "Nous étudions, nous avons pris l'engagement, à la RATP comme à la SNCF d'étudier toutes les options, y compris celles qui sont portées par les syndicats".
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