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Les forces de l'ordre évacuent les manifestants à Paris.
Crédit : Alain JOCARD / AFP
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"Je ne suis pas violente du tout, mais là, on sent bien qu'il faut faire quelque chose pour que le gouvernement réagisse." Après le passage en force du gouvernement, c'est à présent l'aile radicale qui est en train de prendre la main sur le mouvement.
Pour preuve, cette image est symbolique, jeudi 16 mars, au soir, de Jérôme Rodrigues, figure emblématique du mouvement des "gilets jaunes", au milieu des manifestants de La Concorde.
Il y a désormais une convergence des luttes qui s'opère, c'est-à-dire que plusieurs mouvements se rapprochent et vont être plus difficiles à gérer par les forces de l'ordre.
Jusqu'ici, c'était l'aile modérée de l'intersyndicale - avec les réformistes de CFDT et de l'Unsa - qui tenait les manifestations et contenait le mouvement. Ces deux syndicats ont notamment persuadé la CGT qu'il fallait un mouvement populaire - et cela s'est traduit par une trêve de grèves pendant les vacances scolaires.
Mais, lundi, si les motions de censure ne sont pas votées, de fait, la réforme des retraites sera adoptée et il y aura dans la rue, des syndicalistes et des mouvements hors syndicats qui refuseront cet état de fait et de loi. Et là, nous entrerons dans un nouveau rapport de force, où nous serons dans une confrontation directe de la rue face au Parlement, ce qui est totalement différent d'un mouvement "traditionnel".
Cette crainte est d'autant plus fondée que les syndicats évoquent le précédent des "gilets jaunes" : "Nous avons manifesté en nombre, mais de façon pacifique et cela a abouti à un 49.3, alors que les 'gilets jaunes' étaient beaucoup moins nombreux et ont tout cassé, mais ont obtenu le retrait de la taxe carbone et 17 milliards d'aides", se désolent-ils. Le discours est donc désormais de dire que "lorsque l'on est radical, on obtient des choses".
Un embrasement du mouvement est donc à craindre. D'ailleurs, on voit déjà que certains mouvements sporadiques sont moins tenus.
Et surtout, Philippe Martinez devrait quitter la tête de la CGT à la fin du mois et les "durs" de la CGT - les dockers, les éboueurs, les employés de raffinerie, les électriciens, ceux des sections transports... - font tout pour le remplacer.
Eux sont pour un mouvement dur, un bras de fer véritablement visible et veulent mettre la France à l'arrêt. Si ce sont eux qui prennent la tête du mouvement, nous allons avoir encore plus de perturbations qu'avant.
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