L'exécutif a donc tranché : malgré l'accord trouvé en commission mixte paritaire (CMP) mercredi 15 mars, le gouvernement a décidé de recourir à l'article 49 alinéa 3 permettant de faire adopter sans vote le projet de loi reportant l'âge de la retraite à 64 ans.
Réuni en urgence jeudi 16 mars, le conseil des ministres a ainsi autorisé le gouvernement à utiliser cette procédure. La Première ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement sous la bronca de l'opposition, qui a brandi des pancartes et entonné La Marseillaise pour couvrir le son de ses explications. Des manifestations spontanées se sont organisées dans plusieurs villes.
Dans un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL et AEF info, 82% des Français - dont 49% des sympathisants Renaissance - estiment que le recours à cet article par la Première ministre est une mauvaise chose.
Le passage en force a par ailleurs remobilisé les oppositions politiques. Les groupes ont en effet jusqu'à 15h20, ce vendredi 17 mars, pour déposer une motion de censure (un moyen de contrôle exercé par l'Assemblée nationale sur l'exécutif). 71% des Français souhaiteraient qu'une motion soit adoptée et que le gouvernement démissionne, toujours selon ce même sondage. Enfin, 65% des Français souhaitent que la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuive.
Les syndicats n'entendent pas relâcher la pression. L'intersyndicale a en effet appelé à une nouvelle grande journée de grève et de manifestation, la 9e, le jeudi 23 mars. D'ici là, elle appelle à de nouveaux rassemblements locaux le week-end du 18 et 19 mars. Le bras de fer sur la réforme des retraites est donc loin, très loin d'être terminé.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.