Le gouvernement a donc dégainé à nouveau l'article 49.3 ce jeudi 16 mars pour s'éviter un vote à l'Assemblée nationale sur le texte de la réforme des retraites. Un recours qualifié d'"aveu de faiblesse" et d'"échec" par l'opposition et la presse. Les Français eux, sont descendus dans la rue, des manifestations spontanées ont eu lieu à Marseille, à Lille, à Nantes, à Toulouse ou à Paris, avec parfois des incidents comme des boutiques saccagées ou des barricades et voitures incendiées.
Invité de RTL au lendemain de ces débordements, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a remercié "les policiers et les gendarmes" mobilisés. Des poupées à l'effigie du gouvernement ont été brulées à Dijon. "L'opposition oui est légitime, les manifestations sont légitimes. Le bordel, la bordélisation, non", a ajouté le ministre qui va réunir les préfets ce vendredi matin. "Les places des villes et villages ne sont pas des ZAD. Il faut savoir être ferme tout en étant à l'écoute", assure le ministre.
"Je dis encore que toutes les oppositions sont légitimes, mais on ne laissera pas faire le n'importe quoi (...) Ces débats sur les retraites ont été d'une grande violence", ajoute Gérald Darmanin. "Il y a des armes démocratiques de contestation, on doit rester dans le cadre de l'État de droit", dit-il.