Au 1er janvier 2025, toutes les lignes de bus franciliennes seront sur le marché. Île-de-France Mobilités, qui s'occupe des transports dans la région, a sonné la fin du monopole de la RATP, qui devra partager les 12 lots de son réseau de bus avec des concurrents. Un appel d'offres doit être lancé en 2023, mais la décision divise la classe politique.
La fin du monopole de la RATP devrait en principe améliorer le quotidien des voyageurs, dans la mesure où les entreprises qui répondent à l'appel d'offres proposent de meilleurs services que la RATP. C'est d'ailleurs ce qu'a défendu Valérie Pécresse mardi soir au cours d'une réunion avec les acteurs des transports franciliens relayée par Le Parisien. "La concurrence est bénéfique pour les voyageurs. Partout où elle est mise en place, elle s’accompagne d’une meilleure offre, plus innovante et à un meilleur prix. (…) Se priver de la concurrence, c’est injuste pour les voyageurs. (…) Là où un monopole impose ses conditions aux voyageurs, la mise en concurrence est un puissant accélérateur de qualité de service sur le long terme".
La présidente de la région Île-de-France répondait notamment à la lettre d'Anne Hidalgo, notamment envoyée à Élisabeth Borne, qui préconisait le report de l'ouverture à la concurrence pour ne pas perturber les jeux de Paris en 2024. Selon la maire de Paris, "l'ouverture à la concurrence du réseau de bus soit réexaminée ou, à tout le moins, reportée bien au-delà du 1er janvier 2025. (…) À l'approche des Jeux, je souhaite vous alerter sur les risques majeurs que fait peser la mise en œuvre de la mise en concurrence du réseau de bus sur l'offre de transports et sur l'organisation de ce grand événement".
Pour éviter d'éventuels blocages pendant les Jeux, Valérie Pécresse a demandé "des amendements à la loi olympique", déplorant "un mouvement social larvé anti-ouverture à la concurrence, avec des préavis de grève trop courts et des grèves de 59 minutes qui désorganisent le planning, sans donner lieu à des retenues sur salaire d’une demi-journée".