Considérées comme la solution miracle aux descentes d’organes et fuites urinaires, les prothèses vaginales et bandelettes sous-urétrales ont été au cœur de scandales sanitaires dans plusieurs pays. Le 8 juillet dernier, 30 femmes ont déposé plainte contre X pour "tromperie", "tromperie aggravée" et "blessures involontaires" auprès du parquet de Paris, portant le nombre de plaignantes en France à 113 depuis 2020, comme le révèle La Dépêche.
Une enquête préliminaire a été ouverte en avril 2021 pour tromperie aggravée et blessures involontaires au pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris. Elle a ensuite été confiée en 2023 à l’Office de lutte contre les atteintes à la santé publique (OCLAESP).
"Depuis l’automne dernier, l’enquêteur de l’OCLAESP reçoit en audition les toutes premières plaignantes", a indiqué à nos confrères, Maître Hélène Patte, chargée de l’affaire depuis 2020.
Les plaignantes estiment ne pas avoir été correctement informées par le corps médical et les laboratoires du risque que représentaient ces prothèses pour leur santé. Supposés empêcher les fuites urinaires et les descentes d'organes, souvent consécutives aux accouchements difficiles, ces implants peuvent entraîner, en cas de complications, des infections, des lésions, des douleurs chroniques, une perforation de l’utérus et un sectionnement de l’urètre.
Des effets secondaires tellement importants que certaines patientes sont allées jusqu'aux États-Unis pour se faire enlever leurs implants. L'une d'elles, Élodie, a vu la douleur persister malgré la dépose. Une douleur telle qu'elle a décidé de recourir à l'euthanasie en Belgique, elle s'est éteinte en août 2023.
Depuis plusieurs années déjà, ce dispositif entraîne chez certaines femmes des complications. En 2005, ces prothèses vaginales se retrouvent au cœur d'un premier scandale. La prothèse Prolift, vendue par la filiale Ethicon du laboratoire américain Johnson and Johnson, est inefficace, douloureuse et entraîne parfois la perforation de l'utérus. Le scandale touche les États-Unis, l'Australie, mais également le Royaume-Uni. La prothèse Prolift est alors interdite en France en 2017.
Dans les années qui suivent, l'usage de dispositif similaire est plus encadré. Depuis 2020, ces prothèses vaginales doivent être posées uniquement en dernier recours, suite à l’échec des alternatives. La pose nécessite le consentement éclairé de la patiente et la tenue d’une commission pluridisciplinaire, explique La Dépêche.
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