Les protections hygiéniques sont-elles sans danger ? C'est la question que se posent de nombreuses femmes ces dernières années, après des scandales liés au syndrome du choc toxique ou encore la présence de résidus toxiques dans les tampons.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) publie un rapport, ce jeudi 19 juillet, où elle constate la présence de substances chimiques "en très faible concentration" dans les tampons, serviettes et coupes menstruelles. L'agence estime qu'elles ne présentent pas de risque pour les utilisatrices.
Par précaution, elle demande aux fabricants "d'améliorer la qualité de ces produits afin d'éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques". Ces résidus, dont la concentration est intérieure aux seuils sanitaires, proviennent sans doute de la "contamination des matières premières ou des procédés de fabrication", note l'Anses.
Dans le premier cas, il peut s'agir par exemple de traces de pesticides dans le coton d'une serviette hygiénique ou d'un tampon. Dans le second, la présence de substances chimiques peut être due "au processus de blanchiment des produits par des agents chlorés", explique à l'AFP le professeur Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifiques de l'Anses.
Même si ces concentrations ne présentent pas de risque, l'Anses recommande par précaution que la concentration des substances en cause soit réduite autant que possible, notamment parce qu'il existe de multiples autres sources d'exposition (environnementales, alimentaires). "On ne peut pas évaluer le cumul" de l'exposition à ces substances via toutes les différences sources, souligne le professeur Lasfargues.
Outre le risque chimique, l'expertise de l'Anses a également porté sur le risque microbiologique, avec le syndrome de choc toxique menstruel, "rare mais potentiellement grave". L'agence rappelle que le risque de développer ce syndrome "augmente avec une utilisation prolongée d'une protection interne (tampon, coupe menstruelle) et/ou l'utilisation d'une protection d'une capacité d'absorption plus forte que nécessaire".
Il faut donc veiller à choisir une protection adaptée à son flux et changer régulièrement ses protections. Les autorités recommandent de ne pas garder un tampon plus de huit heures, d'éviter d'en porter la nuit en optant plutôt pour une serviette hygiénique et de se laver les mains avant et après l'application.
Dû au staphylocoque doré, le choc toxique menstruel représente une vingtaine de cas par an en France. Il entraîne fièvre, éruptions cutanées, baisse de la tension et d'autres atteintes potentiellement graves (digestives, musculaires, rénales...).
L'Anses avait été saisie en avril 2016, après une enquête du magazine 60 Millions de consommateurs qui avait fait grand bruit. Elle pointait la présente de résidus "potentiellement toxique" (dioxines, glyphosate et autres pesticides) dans les protections féminines.
Group'hygiène, syndicat professionnel représentant notamment les fabricants de protections intimes féminines, s'est félicité ce jeudi, dans un communiqué, d'un rapport confortant "l'engagement" des fabricants à ne mettre sur le marché "que des produits sûrs" et apportant "une information scientifique objective pour rassurer le grand public".
Les adhérents du syndicat, parmi lesquels figurent des géants du secteur comme les américains Johnson & Johnson et Procter & Gamble, "n'utilisent plus de procédé de fabrication au chlore élémentaire depuis des décennies", assure Group'hygiène.
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