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Présidence des Républicains : le côté obscur de Laurent Wauquiez

Grand favori de l'élection du président des Républicains, qui doit avoir lieu en décembre prochain, Laurent Wauquiez est loin de faire l'unanimité au sein de sa formation politique.

Laurent Wauquiez, président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes
Laurent Wauquiez, président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes
Crédit : AFP / Boris Horvat
La Revue de Presse du 27 octobre 2017
00:04:39
La Revue de Presse du 27 octobre 2017
00:04:41
Amandine Bégot & La rédaction numérique de RTL

Qui pour prendre la tête des Républicains ? Alors que la Haute Autorité a publié, hier, la liste officielle des trois candidats à la présidence du parti, le magazine Society s'intéresse au cas Laurent Wauquiez. "Le pire de la droite", titre le journal.

Un portrait au vitriol d'un homme qui n’hésiterait pas à réécrire son histoire personnelle, à intimider ses adversaires, à trahir aussi ses amis. On y découvre ainsi que le 2 mars dernier, en pleine affaire Fillon, alors même que l'ancien Premier ministre sait qu'il va être mis en examen, il voit débouler Laurent Wauquiez dans son bureau.

Il est à peine 8 heures du matin, et il est venu lui proposer un marché : parler en ami à cet homme qui n'en n'a plus. Personne ne croit plus en ses chances de l'emporter, mais Laurent Wauquiez le jure, il peut l'aider, à une condition : qu'il l'intronise patron des Républicains. "Il n'est pas trop tard, donne-moi le parti, j'en ferai une machine de guerre" relate un proche du candidat.

La méfiance de François Fillon

François Fillon hésite, Bernard Accoyer et Gerard Larcher montent au créneau. "Laurent Wauquiez est déjà vice-président", disent-ils, "s'il avait voulu mettre le parti à ton service, il pouvait le faire". Le candidat à la présidentielle finit par refuser. Le parti LR, Laurent Wauquiez le convoite depuis toujours, rapporte un membre de l'équipe de campagne. "Il a dû se dire : François est à terre, c'est bon, c'est le moment pour avancer ses pions". 

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Du temps où il était Premier ministre, François Fillon, pourtant, se méfiait déjà de Laurent Wauquiez. Il avait, raconte Society, demandé à ses collaborateurs d'éviter de l'emmener en déplacement. Certains le soupçonnent de débiner les uns et les autres dans le Canard Enchaîné, et même d’être la source qui a balancé l'affaire Bygmalion en 2014.

Pas de débat télévisé

À la veille des révélations du Point, il aurait parlé à Jérôme Lavrilleux d'une bombe qui allait nuire à son patron, Jean-Francois Copé. Les accusations sont lourdes, mais visiblement l'intéressé s'en amuse. "Tout cela me fait un peu sourire", dit Laurent Wauquiez. Et d'ajouter : "il y a vraiment des fois où je me dis que je suis l'ennemi public numéro 1, le Jacques Mesrine de la politique".
 
Laurent Wauquiez n'est d'ailleurs pas très chaud, visiblement, pour un débat télévisé. C'est ce qu'explique ce matin Le Parisien et Le Figaro. Rien n'est encore définitivement tranché, mais celui qui est le grand favori de l'élection de décembre ne veut pas, explique le second. C'est prendre le risque de laisser des plumes dans cet exercice périlleux. Le quotidien dresse ce matin le portrait des deux adversaires du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes : Maël de Calan et Florence Portelli. L'ancienne porte-parole de François Fillon est plus motivée que jamais. "Lors de la primaire de la droite, rappelle-t-elle, on nous promettait que Nicolas Sarkozy serait élu parce qu'il rassemblait dans les meetings. On a vu le résultat".

Edouard Philippe, maître Jedi

Le Premier ministre en Jedi ? C'est ce qu'on découvre en lisant le dernier numéro de Vanity Fair, consacré justement aux 40 ans de la saga la plus vue de l'histoire de toutes les galaxie : Star Wars. Edouard Philippe en est un grand fan. C'est le Journal du dimanche qui a relevé ce détail, tout début septembre, repérant sur ses boutons de manchettes l'inscription "May the force be with you", la formule culte de la saga, traduite en français par : "Que la force soit avec vous". En lisant cela, la journaliste Marion Van Renterghem, qui prépare justement un long papier sur les fans de Star Wars, attrape son téléphone et décroche un rendez-vous avec Charles Hufnagel, le conseiller en communication du Premier ministre dès le lendemain à la première heure.

"La loi Travail, écrit-elle avec un sourire, est un petit sujet à côté de cette affaire". À Matignon, Star Wars est presque une religion. Le conseiller va passer plus d'une heure à évoquer la passion de son patron qui est aussi la sienne. "Il faut le voir, écrit la journaliste, s'enflammer en racontant le duel final où Luke Skywalker se fait couper la main par Dark Vador, qui lui lance le fracassant : 'Je suis ton père'". Pas si surprenant finalement, explique Vanity Fair, car la génération Macron, c'est la génération Star Wars, ceux qui ont aujourd'hui entre 35 et 50 ans. Ils ont grandi avec cela.

De là à dire que Luke Skywalker serait un héros macronien ? Non, Édouard Philippe fait savoir qu'il n'a jamais rêvé de cela. "Il le trouve trop plat", dit son conseiller. Et d'ajouter que son épisode préféré reste La menace fantôme, celui où deux Jedi enquêtent sur une crise politique qui perturbe la pacifique planète Naboo. Ça vaut toujours le coup de chercher ce qu'il se cache derrière le coté obscur de la force...

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