L'affaire Bygmalion est aussi médiatisée que complexe. Depuis la mise en examen de Nicolas Sarkozy le 16 février dernier pour "financement illégal de campagne électorale" dans le cadre de la présidentielle 2012, les différentes parties attendent désormais de savoir si l'ancien chef de l'État va être renvoyé en procès devant un tribunal correctionnel. En attendant, sa défense s'active encore pour trouver de nouveaux éléments lui permettant de faire pencher la balance de son côté. Et il semblerait que de nouveaux documents les incite à demander à la justice de relancer l'instruction.
Ces nouveaux éléments, révélés par Le Point dans son édition de jeudi 20 octobre, pourraient remettre en cause la défense de Bygmalion. Parmi eux, il y a notamment la très grande proximité entre Bastien Millot, cofondateur de la société, et Jérôme Lavrilleux, ex-numéro deux de la campagne de Nicolas Sarkozy. Ce lien suscite des interrogations au sein des Républicains qui, compte tenu de son statut de partie civile, s'interroge. Le parti se demande si les deux hommes n'ont pas sciemment accepté de maquiller les comptes et surfacturer des prestations, non seulement pour couvrir le dépassement du plafond des dépenses de campagne, mais aussi pour détourner des fonds à but d'enrichissement personnel.
Pour en arriver à ces suspicions, les avocats de Nicolas Sarkozy évoquent un rapport de Tracfin qui date d'automne 2014 et montrerait des transferts d'argent suspects sur les comptes de Bastien Millot. Ces mouvements pourraient ainsi correspondre à des opérations de blanchiment. Des opérations intrigantes auraient aussi été observées chez Franck Attal, directeur de la filiale chargée de l'événementiel.
La défense s'interpelle également sur le prix des services réalisés par Bygmalion. Selon le camp sarkozyste, la société a surfacturé ses prestations (ce que réfute Bygmalion), ce qui expliquerait le dépassement des dépenses de campagne. Un argument qui s'appuie sur des comparaisons avec les meetings de François Hollande. Par exemple, un document montrerait que le Zénith de Dijon a coûté 388.871 euros pour Nicolas Sarkozy alors que l'équipe du candidat socialiste aurait payé 268.426 pour un service similaire facturé par une autre entreprise. Reste désormais à savoir si les magistrats trouveront ces éléments suffisants pour rouvrir l'enquête ou ne pas prononcer un renvoi en procès pour Nicolas Sarkozy et les autres personnes mises en examen.
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