Briser le tabou des règles à travers un émoji représentant une culotte blanche imbibée de sang rouge. C'est tout l'objectif de Règles élémentaires, une association française qui lutte contre la précarité menstruelle. Car "les règles, ce n’est pas qu’une goutte de sang. Cela ne ressemble pas du tout à cela", rappelle sa présidente, Maud Leblon, à Libération, en évoquant l'émoji actuel.
Selon un baromètre réalisé par Règles élémentaires, un tiers des jeunes filles ont déjà subi des moqueries ou des discriminations liées à leurs règles. En cause, généralement, des taches de sang apparues sur leurs vêtements en raison de l'absence de protection hygiénique ou d'un trop-plein de celle-ci.
Pas question, dès lors, de représenter les règles avec une protection périodique. Ce serait une vision "trop limitante", assure Maud Leblon, quand cette culotte imbibée de sang pourrait "contribuer à la déstigmatisation et la déculpabilisation". "Représenter les choses, c’est les faire exister", insiste par ailleurs l'association sur son site Internet.
Seulement, un émoji dans la même veine avait été retoqué par Unicode - le consortium qui supervise la création et le lancement de nouveaux émojis -, en 2017, car jugé "trop choquant". Alors, Règles élémentaires appelle à un soutien massif de cette nouvelle candidature, via une pétition en ligne, lancée sur Change.org et espère que les internautes vont rapidement plébisciter le #periodemoji.
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