C'est seulement un volet de la nouvelle loi sur l'avortement que le ministère de l'Égalité espagnol prévoit de présenter ce mardi 17 mai en Conseil des ministres. La possibilité d'obtenir trois jours de congé en cas de règles douloureuses et invalidantes est une des mesures sérieusement envisagées par ce projet de loi. Une prolongation jusqu'à deux jours supplémentaires pourrait être autorisée si besoin, sur présentation d'un justificatif médical.
Le projet de loi mentionne la possibilité qu'un ou une salariée ne puisse accomplir ses tâches quotidiennes au travail à cause de la souffrance due à des règles douloureuses. Ce jeudi 12 mai, le ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, José Luis Escrivá, a indiqué que cette proposition était encore "en discussion" au sein du gouvernement.
À Toulouse, l’entreprise Louis a récemment mis en place un congé menstruel. Spécialisée dans la conception et la fabrication de mobilier de bureau personnalisable et éco-responsable, l'entreprise impose un travail très physique à ses salariés. Concrètement, chaque employé dispose d’un jour de congé ou d’une journée de télétravail supplémentaire utilisable chaque mois.
Ce système est basé sur la confiance et sera testé pendant un an avant de faire un bilan et d’évaluer le nombre de jours réellement posés, le ressenti des équipes et l’impact sur le rythme de production. À "La Collective" de Montpellier, les salariées souffrant de règles douloureuses peuvent aussi poser un jour de congé par mois, sans justificatif ni perte de salaire.
Ce congé menstruel est une "fausse bonne idée" pour "Osez le féminisme !". Contacté par RTL en avril 2021, la porte-parole du collectif Fabienne El-Khoury expliquait sa peur que "beaucoup de femmes hésitent à prendre ce congé, par peur d'être stigmatisée, on peut avoir un risque aussi d'augmenter la discrimination à l'embauche".
Une remarque qui a aussi fait partie du débat sur le congé menstruel en Espagne. De son côté, la première vice-présidente et ministre des Affaires économiques et de la Transformation numérique, Nadia Calviño, a clairement indiqué que "ce gouvernement n’adoptera jamais une mesure qui stigmatise les femmes" peut-on écouter sur le site ABC.
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