Plus de 3.000 actes homophobes et transphobes enregistrés en 2024, selon l'Observatoire des inégalités

3.055 crimes et délits anti-lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (LGBT) ont été enregistrés en 2024 par les services de police et de gendarmerie, selon les données dévoilées par l'Observatoire des inégalités, jeudi 9 octobre. Un chiffre à peu près trois fois plus élevé qu'en 2016 (1.056 actes enregistrés cette année-là). 

"Les infractions les plus souvent citées sont majoritairement verbales", souligne l'Observatoire des inégalités. Sur ces plus de 3.000 actes, 32% des infractions concernaient des actes diffamatoires ou injurieux. 19% de ces crimes et délits relevaient de faits liés à des menaces. 

Dans 21% des cas, il s'agissait d'agressions graves. Près de trois quarts (72%) des personnes visées par ces actes anti-LGBT étaient des hommes. Les jeunes adultes ont été les plus touchés en 2024. Sur l'ensemble des victimes, 36% d'entre elles avaient entre 18 et 29 ans.

La barre des 3.000 crimes et délits n'avait pas encore été dépassée

Cette hausse importante, par rapport à 2016, est à prendre "avec prudence", selon l'Observatoire des inégalités. "L'augmentation des faits constatés par le ministère de l'Intérieur peut résulter du dépôt plus fréquent de plaintes et de leur inscription comme acte anti-LGBT par les forces de police, ainsi que de l'évolution de la qualification de certaines infractions". 

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2.859 crimes et délits à caractère homophobe ou transphobe avaient été recensés en 2023. En mai dernier, le ministère de l'Intérieur soulignait que les infractions anti-LGBT+ avaient augmenté de 5% en France en 2024, affirmant que 4.800 infractions, dont 3.100 crimes et délits, avaient été enregistrées l'année dernière. 

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