"L'homophobie est une arme" : après le suicide de Caroline Grandjean, la veuve de la directrice d'école harcelée met en cause l'Éducation nationale sur RTL

Un mois après le suicide de Caroline Grandjean, institutrice dans le Cantal victime de harcèlement homophobe, son épouse Christine Paccoud se confie au micro de RTL. Toujours extrêmement touchée par la disparition de sa compagne, elle pointe du doigt l'Éducation nationale contre qui elle avait annoncé vouloir porter plainte avant de se rétracter pour "prendre un temps de repos".

Elle accuse l’Éducation nationale d’avoir abandonné et fragilisé Caroline Grandjean. À 42 ans, cette directrice de l’école primaire de Moussages s’était donné la mort le jour de la rentrée scolaire. Depuis septembre 2023, elle subissait des insultes, du harcèlement et des menaces liées à son homosexualité. Des tags tels que "sale gouine" ou "gouine = pédophile" avaient été découverts sur les murs de l’école. En arrêt maladie, elle devait reprendre un poste dans une autre commune à la rentrée 2025, mais ne s’en sentait pas capable.

Un mois après le suicide de sa compagne, Christine Paccoud confie sur RTL "pleurer tous les jours" et vouloir "rendre justice à Caroline". Selon elle, la professeure "avait perdu confiance en tout le monde" et n'arrivait plus à "affronter le regard des gens". Elle dénonce l’attitude de la hiérarchie : "De victime, elle était devenue coupable. Sa hiérarchie lui a dit : 'Si vous avez ces insultes, c’est sûrement que vous avez fait quelque chose de mal', alors qu’elle n’avait rien fait."

"Les accusations de hiérarchie étaient pires que l'homophobie"

À la rentrée 2024, Caroline souhaitait retourner dans son école, mais cela lui avait été refusé. "Elle était victime et n’avait pas envie de laisser tomber sa classe. Elle trouvait tellement injuste que ce soit elle qui doive partir plutôt que de chercher le coupable."

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Christine Paccoud accuse l’inspectrice d’avoir interrogé sa compagne sur un éventuel comportement qui aurait pu "motiver le corbeau" à l’origine des tags homophobes. "Je crois que ces accusations étaient encore pires que les insultes. L’homophobie a été utilisée comme une arme pour la blesser."

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