Emmanuel Macron est arrivé à Saint-Martin mardi pour constater l'étendue des
dégâts et apporter son soutien à la population touchée par le passage de
l'ouragan Irma. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, fait partie de la
délégation. Lundi sur RTL, avant de s'envoler vers les Antilles françaises à
bord de l'avion présidentiel, elle avait assuré ne pas craindre le développement
d'épidémies. Une fois sur place, la ministre a revu son jugement. "Je suis
inquiète quand je vois l'état de l'île", a-t-elle confié dans Le Parisien.
"J'ai vu des enfants malades dans le quartier d'Orléans, qui vomissaient
depuis trois jours. Il faut absolument communiquer sur cette question de la
potabilité (de l'eau, ndlr). Je pensais que ce point était réglé, a regretté
Agnès Buzyn. Que des malades ne soient pas traités ici, pourquoi pas. Mais je
veux que le moindre signal remonte, pour ne pas prendre le risque d'une épidémie
parce qu'un médecin n'aura pas pu déceler une maladie."
Lundi matin, la ministre de la Santé avait indiqué qu'il n'y avait "pas de
risque épidémique à Saint-Martin", en insistant notamment sur l'envoi sur place
de "deux épidémiologistes, c'est-à-dire deux médecins de santé
publique spécialistes des épidémies, pour vérifier les pullulations de microbes,
l'état de l'eau, etc." "Aujourd'hui, toutes les personnes qui se présentent à
l'hôpital n'ont pas de symptômes de diarrhées ou de fièvre qui feraient craindre
une épidémie", avait-elle ajouté. Visiblement, Agnès Buzyn ne disposait pas
d'informations fiables sur la situation réelle à Saint-Martin.
Pour soigner la population, des moyens humains et matériels ont été acheminés
depuis la métropole et via la Guadeloupe, les hôpitaux ont été
réapprovisionnés en médicaments pour soigner tout type de blessure, même les
plus graves. Quant à la question de l'eau potable, 170.000 litres en bouteilles
devraient être distribués chaque jour, ainsi que des pastilles de chlore. Des
épandages antimoustiques ont été effectués et "les raticides sont arrivés",
d'après Agnès Buzyn.