"On demande un abattage sélectif des bêtes malades" : dans le Gers, des agriculteurs toujours mobilisés contre la politique du gouvernement

La colère agricole n'est pas tout à fait éteinte. Même si le barrage emblématique de Cestas en Gironde a été levé ce vendredi 26 décembre, des blocages persistent dans plusieurs départements, dont le Gers, où une route départementale située à l'entrée d'Auch est occupée par les agriculteurs de la Coordination rurale, toujours mobilisés contre la politique sanitaire mise en place par le Gouvernement au sujet de la dermatose nodulaire contagieuse.
Des bennes de paille et de pneus ont également été déversés devant la préfecture du Gers. En plus des éleveurs bovins, la protestation réunit des céréaliers et des éleveurs de volailles. "Nous, ce qu'on demande, c'est un abattage sélectif des bêtes malades et une mise en quarantaine du troupeau. Pas besoin d'abattre tout un troupeau pour cette maladie. Oui, il y a la vaccination. Mais le problème, c'est qu'on continue à abattre les troupeaux vaccinés", dénonce Clément, un agriculteur membre de la Coordination rurale mobilisé sur le blocage.

C'est leur choix"

"La dermatose nodulaire a été la goutte d'eau qui a fait déborder la base. Il y a tout qui s'accumule aujourd'hui. Il y a le Mercosur qu'ils ont mis en pause, mais qui malheureusement sera signé. Il y a aussi la taxe carbone sur les engrais. Au bout d'un moment, on en a ras la casquette de produire pour rien", regrette-t-il au micro de RTL.

Si la mobilisation ne s'essouffle pas dans le Gers, les agriculteurs comprennent la levée des barrages dans d'autres départements. "C'est leur choix, il n'y a sûrement pas à les critiquer pour ça, parce qu'ils ont donné. On peut comprendre qu'au bout d'un moment, ils ont envie de se reposer et de voir leur famille", confie le membre de la Coordination rurale.

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