Nord : la commune de Grande-Synthe teste la semaine de 4 jours
Depuis le 1ᵉʳ janvier, la commune de Grande-Synthe (Nord) a mis en place la semaine de 4 jours pour ses agents, du moins ceux qui le souhaitent. Des négociations sont en cours dans la fonction publique pour mettre en place cette formule voulue par Gabriel Attal.
À Grande-Synthe (Nord), les agents de la ville testent la semaine de 4 jours depuis le 1er janvier. Néanmoins, il faut préciser que cette semaine se passe en 4 jours. En effet, les agents de la ville restent à 37 heures hebdomadaires avec des journées plus denses, et une pause de vingt minutes le midi.
Mais ils disposent d'un jour de congé en plus : le lundi, le mercredi ou le vendredi. 150 titulaires sur 700 ont choisi cette nouvelle organisation, comme Mickael Guillaume, au service des sports : "À titre personnel, c'est la possibilité de faire du sport ou de prendre des rendez-vous médicaux. Ce qui change, c'est que je prolonge un peu (ma journée). Plutôt que de finir vers 17h, il est plus 17h30 ou 17h45. J'y trouve vraiment mon compte, je prends le mercredi, donc ça coupe vraiment ma semaine en deux. Ça contribue au bien-être."
Évidemment, les agents s'arrangent entre eux pour ne pas perturber les services. En alternant le vendredi et lundi, certains arrivent même à avoir un week-end de 4 jours, Christelle Devroe, cadre et mère de famille, est plutôt ravie de la situation : "Cela demande une certaine organisation. On a mis en place un tableau de bord où on a l'état des présences. Cela permet d'avoir plus de temps personnel, d'être un peu moins stressé et de profiter sur le week-end avec mes enfants et mon conjoint." Et pour le public, il n'y pas de changements dans les horaires de la mairie.
"On a retrouvé une certaine motivation pour les équipes"
Il a fallu neuf mois de préparation et de négociations avec les syndicats qui saluent néanmoins aujourd'hui une "avancée", tout en restant vigilants sur la charge des journées de travail. Le maire de Grande-Synthe, Martial Beyaert, souhaitait même aller encore plus loin vers les 32 heures, c'est un "bon début" selon lui : "C'est le monde de demain. Je pense qu'il fallait effectivement travailler sur comment on organise son travail. Cela n'a pas été possible pour les services en lien avec la population. Je voulais surtout qu'il n'y ait pas de dégradation du service public. Je pense que l'on a retrouvé une certaine motivation pour les équipes et un mieux vivre au travail".
Certains fonctionnaires préfèrent encore garder l'ancien système pour leur rythme personnel. Ceux qui ont signé s'engagent pour un an, sauf circonstances exceptionnelles. Il devrait y avoir ensuite de nouveaux candidats, confirme Christelle : "J'ai vu beaucoup de collègues qui regrettent de ne pas y être passé". Et d'autres collectivités ont déjà pris contact avec cette mairie du Dunkerquois pour les imiter.
