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Métro inondé, gaz coupé, égouts qui débordent… À quoi ressemblerait Paris si la Seine montait de sept mètres ?

a Ville de Paris simule ce lundi 13 octobre un scénario de crue majeure pour sensibiliser les habitants au risque d’inondation.

La Seine (illustration).

Crédit : FRANCK FIFE / AFP

Loraine Dion & AFP

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Comment réagiraient les Parisiens si le niveau de la Seine s’élevait de sept mètres ? Pour le savoir - et surtout pour sensibiliser à une catastrophe jugée probable - la Ville de Paris va simuler ce scénario de crue ce lundi 13 octobre.

Cet exercice grandeur nature propulse la capitale en mars 2026 : le fleuve déborde déjà depuis deux mois et, dans la nuit, il a franchi la barre des 7,10 mètres sous l’effet d’un violent épisode orageux. Des centaines de milliers de personnes doivent être évacuées, le métro est inondé, le gaz et l’électricité sont coupés, les égouts menacent de déborder et la pénurie alimentaire s’installe.

L’exercice, auquel une soixantaine de personnes participeront, débutera par une simulation d’évacuation d’un immeuble vers l’Académie du climat, transformée pour l’occasion en centre d’accueil et de regroupement. En parallèle, la préfecture de police organisera un exercice à l’échelle de l’Île-de-France, destiné à tester les procédures d’évacuation.

Un scénario plausible

L’inondation constitue le premier risque naturel qui menace la capitale. Quelque 700 000 habitants y sont directement exposés, rappelle Pénélope Komitès, adjointe à la maire de Paris chargée de la résilience et organisatrice de l’exercice.

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"À Paris, beaucoup se croient à l’abri parce qu’ils vivent loin de la Seine ou en hauteur. Sauf qu’une crue exceptionnelle, comme celle de 1910, peut affecter tous les quartiers, par effet de cascade", prévient de son côté Bénédicte Cadalen, du service de gestion de crise de la Ville de Paris.

Lors de cette crue centennale - qui a une chance sur cent de se reproduire chaque année  - le fleuve avait atteint 8,62 mètres au pont d’Austerlitz, paralysant la capitale pendant plusieurs semaines.

Un record jamais égalé depuis. Les deux crues plus récentes, en 2016 et 2018, ont toutefois permis "d’avoir une bonne idée de ce qu’il peut se passer jusqu’à sept mètres. Au-delà, on entre dans la science-fiction", explique Ziad Touat, responsable de la société Crisotech, conceptrice du scénario testé lundi.

Contrairement aux crues torrentielles qui frappent régulièrement le sud de la France, la lente montée des eaux de la Seine limite le danger immédiat, modère Ludovic Faytre, spécialiste du risque inondation, dans une note de l’Institut Paris Région (IPR). "Mais l’étendue des surfaces potentiellement concernées, près de 500 000 hectares en Île-de-France, et l’ampleur des enjeux humains et économiques d’une agglomération de dix millions d’habitants rendent la gestion de crise particulièrement complexe. D’où la nécessité de développer une véritable culture du risque", conclut-il.
 

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