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Avec #MeTooTrans, les personnes trans témoignent de la transphobie qu'elles vivent au quotidien.
Crédit : Yana Paskova / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Dénoncer la transphobie. C'est l'objectif du hashtag #MeTooTrans lancé le 10 novembre sur Twitter. Depuis cette date, se succèdent les récits d'agressions, de violences sexuelles, et de discriminations vécus et racontés par des dizaines de femmes et d'hommes transgenres sur le réseau social.
C'est Lucile, une jeune femme de 25 ans qui a lancé le hashtag pour dénoncer les "agressions transphobes, individuelles ou collectives, personnelles ou étatiques". "Calqué sur le modèle de dénonciation qu'était le #MeToo, ce hashtag a pour but de libérer la parole des agressions que nous, personnes trans vivons dans un système toujours plus enclin et favorable à notre discrimination et à nos agressions", a-t-elle posté dans son tweet initial.
En mai dernier, Julia Boyer, femme transgenre, était agressée en plein jour à Paris. Son agresseur a été condamné à dix ans de prison, dont quatre avec sursis. En août, une enquête a été ouverte après la diffusion d'une vidéo filmant une agression transphobe à Grenoble (Isère).
Ces affaires médiatisées ne montrent que la partie émergée de l'iceberg : dans son rapport annuel en 2018, SOS Homophobie notait une augmentation de 54% du nombre de témoignages de transphobie sur sa ligne d'écoute.
Pour "commencer la danse", Lucile a elle-même partagé le récit d'une agression sexuelle dont elle a été victime. "Quand j'ai été chopée par deux mecs dans des toilettes unisexes pour savoir si j'étais 'un homme ou une femme'. Palpage de mon corps et de mes parties intimes pour 'savoir'", a-t-elle tweeté. Sous le hashtag #MeTooTrans se succèdent des récits similaires de violences sexuelles.
Beaucoup de personnes trans dénoncent également le fétichisme dont elles font l'objet, c'est-à-dire les représentations sexuelles stéréotypées que les personnes cisgenres (personnes pour lesquelles le sexe assigné à la naissance correspond au genre qu'elles se sont construit) peuvent avoir à leur égard. Ce fétichisme sévit notamment sur les applications de rencontre ou via les réseaux sociaux.
Le hashtag #MeTooTrans est l'occasion pour les personnes transgenres d'alerter sur certains comportements qui n'ont pas lieu d'être. C'est le cas notamment du mégenrage, le fait d'utiliser le mauvais genre pour s'adresser à elles, ou le fait de mentionner (ou de demander) leur "deadname", c'est-à-dire leur nom de naissance. Ces attitudes transphobes se manifestent aussi bien chez les personnes qui leurs sont inconnues que chez leurs proches.
Ces comportements inappropriés et discriminants empêchent certaines personnes trans de vivre leur transition dans de bonnes conditions. Dans les domaines médical ou professionnel, les questions intrusives et irrespectueuses sont nombreuses.
La transphobie se vit tant au niveau individuel qu'au niveau institutionnel. Certaines mesures politiques sont elles-mêmes discriminantes, comme en ont témoigné les débats sur la PMA pour toutes qui n'a finalement pas été ouverte aux personnes trans.
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