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Mamans solos, personnes âgées... : qui sont les nouveaux bénéficiaires des Restos du Cœur ?
Quarante ans après l’appel de Coluche, les Restos du Cœur restent indispensables à des milliers de bénéficiaires. Et les profils changent au fil des ans. L’association, qui a servi 163 millions de repas, accueille désormais de plus en plus d’enfants et de retraités.
restos du coeur
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Il y a quarante ans, jour pour jour, Coluche lançait ce qu’il appelait sa "petite idée" : les Restos du Cœur. Ce projet, qui ne devait durer qu’un hiver, est aujourd’hui devenu une question de survie pour des centaines de milliers de personnes. Depuis sa création, l’association a en effet servi, 163 millions de repas à 1,3 million de bénéficiaires.
Parmi eux, on compte de plus en plus d’enfants. Exemple au centre de distribution alimentaire du Xᵉ arrondissement de Paris, où de nombreuses familles viennent chercher de l’aide, souvent des mères seules avec leurs enfants. C’est notamment le cas d’Aminata, qui se présente avec son fils de 5 ans. Ses 450 euros de RSA couvrent à peine ses charges, explique-t-elle "Je n’ai rien en fait. Avec les enfants, la cantine, les vêtements, les chaussures, ce n’est vraiment pas facile. Les Restos du Cœur, c’est beaucoup pour nous".
Pour aider ces mamans solos, l’association a mis en place des espaces bébés où sont distribuées couches, jouets ou encore doudous.
"Je n'ai même pas 10 euros en poche"
Autre constat frappant : la présence de nombreux retraités ou personnes proches de la retraite. C'est le cas de Pascale, 60 ans, en situation d’invalidité. Avec ses 1.000 euros d’aides par mois, elle parvient tout juste à couvrir ses 600 euros de loyer et ses 100 euros d’électricité. Pour elle, l’aide alimentaire est indispensable. "Il ne me reste quasiment rien du tout, même pas 10 euros en poche aujourd’hui. Je ne sais même plus ce que c’est d’aller se balader, de faire les magasins. Il y a bien longtemps que j’ai oublié ", confie-t-elle.
À côté d’elle, Bernard, 65 ans et bénéficiaire du RSA, se souvient de l’appel de Coluche comme si c’était hier. "À l’époque, je ne pensais pas avoir un jour à faire aux Restos du Cœur. S’il était là aujourd’hui et qu’il se rendait compte que ça fait quarante ans que ça dure, il aurait poussé une gueulante !" Le peu d’économies qu’il réussit à faire en venant ici, il les place sur son livret A. "Vu que je suis squatteur, je ne paye pas de loyer", explique-t-il.
Son objectif reste simple : louer un petit appartement et, comme tant d’autres bénéficiaires des Restos, réussir enfin à "sortir la tête de l’eau".
