Loi sécurité globale : 34.000 personnes ont manifesté avant le couvre-feu
La journée de samedi 16 janvier a été marquée par de nouvelles manifestations contre la loi dite de "sécurité globale", qui veut pénaliser la diffusion malveillante d'images de policiers.

Sous la neige pour une bonne partie d'entre eux et avant l'instauration du couvre-feu à 18h, les opposants à la proposition de loi "sécurité globale" ont mené une nouvelle journée de mobilisation, ce samedi 16 janvier. Ils étaient 34.000 personnes dans le pays dont 6.500 à Paris, selon la police, tandis que les organisateurs ont fait état de 200.000 personnes dans le pays et 15.000 dans la capitale.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé sur Twitter l'interpellation de "75 personnes dont 24 à Paris" et "12 policiers et gendarmes blessés". En début de soirée, le parquet de Paris indiquait que 15 personnes étaient en garde à vue pour trouble à la tranquillité d'autrui par agression sonore.
Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation" à Paris, a écrit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Selon la préfecture de police, des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel sono.
80 rassemblements en France
Dans plusieurs villes, les "teufeurs" de la mouvance des "free parties" ont en effet décidé de rejoindre le mouvement "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel An. Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'État assassine : vies, cultures, libertés". La police a fait état de trois interpellations après des "jets d'artifice et de bouteilles en verre sur les policiers".
Près de 80 rassemblements se sont déroulés à l'appel de la coordination d'associations et syndicats mobilisés contre la proposition de loi, qui prévoit notamment de restreindre la diffusion d'images des forces de l'ordre. Le texte, déjà voté en première lecture à l'Assemblée nationale, doit être examiné en mars au Sénat.
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