Faut-il interdire les listes communautaires aux élections municipales ? C’est une demande relayée par de plus en plus de politiques. Ce n’est pas la première fois que le problème se pose, mais pour l’année prochaine, il risque de concerner beaucoup plus de villes.
Il faut appeler un chat un chat. Lorsque l’on parle de liste communautaire, en fait, c’est un parti qui est concerné : l’Union des démocrates musulmans français (UDMF). Vous n’en avez probablement jamais entendu parler, et c’est normal. Aux dernières élections européennes, ce parti n’a recueilli que 0,13 % des voix, c’est-à-dire 28.469 bulletins de vote sur toute la France.
Pour les municipales, son ambition est de présenter des listes dans une cinquantaine de villes. Ces villes ne sont pas choisies au hasard : c’est là où il y a une forte communauté musulmane bien-sûr et où le parti a fait ses meilleurs scores aux européennes.
Dans le Nord, comme à Maubeuge, il a recueilli 6 % des voix. En région parisienne, sont concernées Mantes-la-Jolie, les Mureaux, Villetaneuse, dans la banlieue lyonnaise, Vaux-en-Velin et Vénissieux, et quelques grandes villes, comme Marseille ou Paris.
Son leader voudrait que l’on compare son mouvement au Parti chrétien-démocrate fondé par Christine Boutin. Il explique que son ambition n’est pas de passer de la République à la charia. Il assure qu’il est républicain et laïc. Mais il est aussi anti-impérialiste, anti-sioniste et anticolonialiste. Il veut une loi contre l’islamophobie. C’est bien un parti communautariste.