L'Église de France n'arrive pas à sortir de la loi du silence sur les crimes pédophiles. Une dernière affaire provoque la colère des catholiques qui dénoncent une trahison des promesses de transparence après le rapport Sauvé qui avait dévoilé l'ampleur des crimes pédophiles dans l'Église. En cause, un évêque mis à la retraite l'année dernière en catimini alors qu'il était accusé de voyeurisme.
Les faits remontent aux années 90. Michel Sentier, alors prêtre à Coutances (Normandie), demande à de jeunes adultes de se déshabiller pendant la confession. Deux victimes se signalent en 2019. En 2021, il quitte le diocèse de Créteil et prend sa retraite, selon la version officielle. Personne ne dit alors qu'il est visé par une procédure canonique.
La sanction tombe en octobre 2021 : il doit vivre retiré dans une abbaye. Mais là encore, rien ne filtre. "On est reparti dans les mêmes mécanismes : la dissimulation, on ne révèle pas, on va faire notre petite cuisine en interne", regrette Olivier Savignac, du collectif de victimes De la Parole aux actes. "Cela met à mal toute la confiance dans cette hiérarchie de l'Église. Ça secoue dans les familles des victimes et surtout dans les rangs des catholiques."
L'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, a reçu de nouveaux signalements de victimes depuis que la sentence est connue. "Nous avons besoin aujourd'hui de prendre conscience de nos turpitudes. Il y a aussi des choses à regarder du côté du droit de l'Église, il y a eu trop de silence. Cela doit faire l'objet de réformes", réclame-t-il au micro de RTL. Ce sujet sera abordé à l'assemblée d'automne de la Conférence des évêques qui s'ouvre à Lourdes, la semaine prochaine.
Justice - Le tribunal d'Évry rend, aujourd'hui, son jugement à l'encontre de la SNCF, SNCF Réseau et d'un ancien cheminot, neuf ans après le déraillement d'un train en gare de Brétigny-sur-Orge, qui avait tué sept personnes et fait des centaines de blessés.
Affaire Julien Bayou - Une ex-compagne de l'ancien secrétaire général d'Europe-Écologie-Les Verts raconte dans Reporterre sa détresse, sa dépression et la violence psychologique dont elle a été victime.
Royaume-Uni - Liz Truss, première ministre britannique durant 45 jours, pourrait toucher des indemnités allant jusqu'à 150.000 euros. Le chef du parti travailliste dénonce ces sommes en pleine crise économique, l'ex-première ministre peut les refuser.
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