"La fenêtre est condamnée, sinon les rats rentrent" : Sarah loue un studio insalubre pour près de 700 euros par mois

C'est une triste réalité sociale. Selon les derniers chiffres publiés par la Fondation Abbé Pierre, près de 333.000 personnes se retrouvent sans domicile fixe en 2023. En près de dix ans, ce nombre a presque doublé. Par ailleurs, ce sont les femmes qui sont, en moyenne, les plus touchées par la précarité. 

RTL a rencontré Sarah, 52 ans, maman célibataire qui vit depuis près de 10 ans dans un studio insalubre à Paris. Dans cette petite habitation, les fissures courent du sol au plafond et l'ensemble de la pièce est rongé par l'humidité. Dans ces 19m², elle vit avec son fils de 15 ans mais aussi avec les rats et les cafards. 

"Je dors pratiquement avec les souris", confie-t-elle. "Le soir, j'entends des craquements. La fenêtre est condamnée, car sinon les rats rentrent. J'ai passé un coup de chiffon sinon mon fils va respirer toute la moisissure". Suite à une séparation, Sarah se retrouve d'abord à la rue avec son fils, alors âgé de cinq ans. Elle trouve finalement ce taudis et le loue pour près de 700 euros par mois. Souffrant d'un handicap, elle travaille quelques heures par jour, mais le reste du temps, elle reste dans ce studio, en compagnie des nuisibles. 

Un appartement non chauffé

Lorsque Sarah reste dans son logement, elle est entassée sous plusieurs couvertures, car la température oscille les 10 degrés dans le taudis. "Si vous restez dix minutes, vous allez être gelée. Quand je me lève le matin, il fait 8 ou 9 degrés", assure la mère de famille. 

Elle a fait une demande de logement social, une procédure qui dure depuis près de dix ans. Depuis, elle vit dans ce qu'elle appelle "sa petite prison".  

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