Les infos de 6h - Grenoble : les psychiatres mis en cause par la famille d’un homme égorgé
Le 22 février dernier, un homme de 52 ans a été sauvagement tué par une femme schizophrène, qui s'était déjà montrée violente par le passé. Sa famille pointe du doigt le rôle de l'institution psychiatrique.

L'enquête concernant le meurtre dans le quartier Teisseire à Grenoble progresse. Le lundi 22 février dernier, un homme de 52 ans y a été tué après avoir été égorgé à coups de cutter par une inconnue. Or, il s'avère que la meurtrière a confié aux enquêteurs avoir "obéi à des voix" et qu'elle avait déjà frappé par le passé. Il y a plusieurs années, cette femme schizophrène avait en effet déjà tenté d'égorger son père.
Suivie dans un centre médico-psychologique, hors des murs de l'hôpital psychiatrique, elle est de nouveau passé à l'acte, ce que fustige Ahmed Lahcine, le frère de la victime : "Le matin même, elle assistait aux obsèques de sa fille et deux heures après, elle égorgeait sauvagement mon frère. Pourquoi on l'a laissé toute seule ? Elle était très agitée, on ne laisse pas les gens comme ça, surtout dans leur maladie, en sachant qu'elle était violente".
"Je pense qu'ils sont responsables" estime-t-il en évoquant le rôle des médecins et de l'hôpital psychiatrique dans ce drame. L'avocat des proches de la victime, Me Hervé Gerbi, souligne que "la personne qui a assassiné Mr Lahcine faisait l'objet de soins sous contrainte en psychiatrie depuis pratiquement 30 ans".
L'avocat regrette également que "ce jour-là, elle semble avoir échappé à tout suivi et accompagnement par l'institution psychiatrique au moment le plus difficile de sa vie qui est le décès de son enfant".
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