Le ministre de la Santé François Braun l'avait promis au lendemain de la mort de Carène Mezino, cette infirmière mortellement blessée au couteau lundi au CHU de Reims : une réunion sur la sécurité dans les hôpitaux se tient ce jeudi avec les représentants de soignants, en tout cas ceux qui ont accepté d'y participer car les principales organisations syndicales ont décidé de boycotter le rendez-vous.
Dans ce salon du 7e étage du ministère, quatre des cinq chaises réservées aux organisations syndicales du personnel hospitalier sont vides. Il ne reste que les représentants des professionnels de santé. Au centre, le ministre François Braun a répété sa volonté de mener un audit sur la sécurité des hôpitaux et de s'attaquer aux défaillances et défauts des bâtiments en échangeant sur des solutions concrètes.
"Ce qui est intolérable aujourd'hui, c'est le périmètre de la réunion. Ça ne pose pas les véritables questions. La sécurité sera là lorsqu'il y aura les effectifs nécessaires pour prendre en charge correctement les patients. Aujourd'hui ce gouvernement ne propose rien de véritablement tangible si ce n'est une réaction émotionnelle comme il le fait depuis des mois", nous dit Yann Le Baron, secrétaire national du syndicat UNSA Santé, qui a préféré ne pas participer à cette réunion.
Le ministère de la Santé promet de son côté des mesures concrètes très rapidement. Un rapport sur la sécurité des professionnels de santé doit être remis au gouvernement le 1er juin prochain, axé sur l'amélioration de la formation des soignants à la gestion de l'agressivité et la gestion des violences.
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