Les bons points de retour à l'école

Cela fera remonter des vieux souvenirs à certains. En cette fin de premier trimestre scolaire, Aujourd'hui en France/ Le Parisien consacre sa Une et une double page ce jeudi 10 décembre au retour des bons points à l'école, ceux que l'on collectionnait précieusement en espérant remporter une image. Apparus il y a tout juste deux siècles, ils avaient été abandonnés dans les années 90 pour éviter tout système de comparaison entre élèves.

En 2015, le bon point revient dans sa version originale mais aussi sous de nouvelles formes avec des bons points virtuels attribués par l'enseignant depuis une application que les élèves téléchargent sur leur tablette. Des pratiques encouragées par le ministère de l'Éducation mais qui ne font toujours pas l'unanimité auprès de certains pédagogues qui estiment qu’ils appartiennent à l'école d'autrefois. Delphine, institutrice en Cours moyen, a peut être trouvé la parade : quand un élève réussit elle en fait profiter toute la classe.  Elle ne donne pas de bon point, mais du rab de récré. 

Les étudiants à l'épreuve de la vraie vie

L' école de management de Grenoble mérite également un bon point. Elle a mis en conditions réelles quatre de ses étudiants en testant le montage à la chaîne. L'un d'entre eux a été désigné chef et parle aux autres "comme à des merdes". 

Au terme de l’exercice, la commande est honorée mais les étudiants sont abîmés, des problèmes de sécurité sont apparus, du matériel a été détruit. C'est la démonstration d'un modèle efficace dans l'urgence mais totalement irresponsable. "Si un jour vous êtes ce genre de manager, il faut que vous sachiez que cela peut provoquer des dégâts" leur dit leur prof. Les étudiants sont ensuite invités à imaginer quel management aurait été préférable pour arriver au même résultat.

Le vrai programme du FN

Une autre chaîne de montage s'illustre dans la presse ce jeudi matin 10 décembre, celle de l'usine PSA Peugeot-Citroën de Sochaux, dans le Doubs, qui fait l'objet d'un reportage dans Le Figaro. Ville emblématique de l'industrie française n'a plus le cœur à gauche. Pour preuve, la candidate FN a obtenu 48% des voix dimanche dernier au premier tour des élections régionales. Philippe 51 ans, moniteur de ligne de montage chez Peugeot avoue : "J'ai toujours voté PS. La gauche c'est ma culture familiale". Mais dimanche il a voté FN et il assume avec ces mots que l'on entend depuis dimanche dernier : on veut du changement, il faut arrêter l'assistanat et enfin récompenser le travail. 

"18 mois pour éviter ça" titre ce jeudi Marianne au dessus d'un photo montage de Marine Le Pen posant dans la célèbre bibliothèque de l'Élysée en tenue d'apparat. Pour éviter ça, Libération veut faire œuvre de pédagogie et épluche ce matin "le vrai programme du FN", en notant le péril insidieux pour la démocratie de la suppression des subventions à toutes les associations communautaristes et politisées. 
 
Dans L'Humanité, Jean-Paul Piérot en appelle lui aussi à la dénonciation, preuve à l'appui, de la diabolique imposture d'un parti qui se prétend défenseur du peuple, alors qu'il s'acharne à le diviser. "Le FN c'est la guerre des identités contre la lutte des classes" écrit-il. Du coup, on ne sait pas trop comment interpréter la Une du Point, avec la photo de Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen et une question juste au dessus : "Ça va, la France?"

Le bon point du "Time" à Angela Merkel

Le Time a sacré mercredi Angela Merkel personnalité de l'année 2015. Mais le podium laisse songeur : la chancelière allemande devant Abu Bark Al-Baghdadi, chef auto-proclamé de Daesh, juste devant Donald Trump. Le palmarès ne récompense pas toujours les bons élèves, pour preuve en 1938, le magazine américain avait désigné Adolph Hitler personnalité de l'année. 

Pour conclure, un bon point pour le Luxembourg, qui a décidé mercredi de doubler son contingent de soldats au Mali, en réaction aux attentats à Paris. Ils seront désormais deux soldats du Grand-Duché à aider l'armée française.