Quelle couleur pour représenter le Front national ?

Après les attentats du 13 novembre à Paris, la psychose est partout. Dans son papier "La femme voilée dans le métro", le journaliste Luc Le Vaillant raconte ce mardi 8 décembre dans Libération la peur presque irraisonnée qui s'est emparé de lui, et visiblement d'une partie des passagers de la rame de métro de la ligne 4 à Paris, à la vue d'une femme portant un abaya et un sac en bandoulière. "Est-il farci de TNT" s'inquiète-t-il ? 

Deux jours après le premier tour des élections régionales, la Une de Libération titre sur les réjouissance de l'entre-deux-tours. "Contre le FN tous à coté de la plaque". La percée du Front national, c'est l'échec de la stratégie de dédiabolisation entreprise depuis des décennies.

Après les régionales, la presse tente de comprendre

Toute la presse ce matin enjoint la gauche et la droite de se reconstruire en profondeur. "Gauche et droite cherchent la riposte" en Une du Figaro. "Les douloureuses leçons du premier tour" titre Les Échos qui assène sous la plume de Dominique Seux  : "Ce n'est pas aux Français de se réveiller. C'est à ceux qui les dirigent".

La presse qui essaye aussi de comprendre " comment en est-on arrivé là ?". Une question que l'on retrouve dans TOUS les journaux ce mardi matin. Dans L'Est Républicain, Alain Dusart rappelle que dimanche, un électeur de moins de 30 ans sur 3 a voté FN. Il voit dans ce vote des jeunes une nouvele façon d'être punk dans les urnes, en attendant que jeunesse se passe. 

Haro sur Sarko

"À droite le grand doute" titre le journal libéral L'Opinion avec un dessin redoutable de Kak. On y voit Nicolas Sarkozy parler à François Fillon et Alain Juppé : On est bien d’accord? Stratégie du ni-ni". "Ni leader de la majorité, ni leader de l'opposition" lui répondent ses deux  interlocuteurs. 

Mais de tous les articles sur les résultats inquiétants de la droite dimanche, le plus terrible est à lire dans Le Parisien. "Usé, fatigué, vieilli Nicolas Sarkozy" s'interroge le quotidien. Nathalie Schuck a recueilli des confidences assassines de proches de l'ex-président. "Le vrai perdant de la soirée c'est lui et il le sait", dit un de ses anciens ministres. "Il n'imprime plus. Le retour de Sarkozy c'est le retour du passé" dit le lieutenant d'un candidat à la primaire de l'année prochaine. 

Plus personne ne l'entend. De fait dans sa garde rapprochée, l'heure est a la remise en question écrit le journal, et les leçons tirées sont limpide. Plus de pudeur sur l'immigration et la sécurité, l'eau tiède ça suffit, il faut revenir au discours de Grenoble plaide un fidèle. Changement de ton, changement de cadres aussi. Nicolas Sarkozy envisage un remaniement de la direction du parti  qui pourrait faire la part belle a la droite dure.

Quelle couleur pour le FN ?

Quelle doit être la couleur du front national sur les cartes électorales ? C'est une question posée notamment par le site Rue89. Si le Parti socialiste et Les Républicains sont traditionnellement et historiquement représentés en rose et en bleu, la question se pose pour le mouvement dirigé par Marine Le Pen. 

Question que balaye l'Écho de la Haute-Vienne qui met en Une des crottes de chien sur les régions ou le FN est arrivé en tête. Plus sérieusement,  la question a commencé a se poser dimanche soir quand  l'Agence-France-Presse a choisi de colorer les régions FN en gris. Les chaines de télé elles sont restés sur le bleu marine. Sauf que dans les journaux papier, le bleu marine, on ne le distingue pas toujours du bleu des Républicains. Le Figaro a présenté le mouvement dans une couleur violette. Libération est un des derniers médias à utiliser le noir. Le Monde, lui ne semble pas savoir sur quel pied danser : bleu marine sur son site Internet, mais marron dans le journal papier de ce mardi. Problème : le noir reste associé aux fascistes italiens ou aux nazis.   

En noir ou en bkanc, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie fait toujours dans la dente

Les pages Éco du Figaro nous apprennent que la première fabrique française de dentelle de Calais, Noyon, vient de sauver un petit concurrent espagnol, Central Encajera. La petite entreprise catalane a été rachetée par les premières dentellières de Calais, qui vont ainsi pouvoir se renforcer sur les voiles des robes de mariée, l'une des spécialités de Central Encajera. Mais la petite entreprise en faillite est surtout connue en Espagne pour être le premier fabricant de mantille, le petit voile de dentelle noir dont se recouvrent les femmes espagnoles à la messe... 

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