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"Le bruit des cadavres de vaches qui tombent dans la benne" : la détresse d'un couple d'éleveurs dont le troupeau a été euthanasié pour dermatose nodulaire

Un couple d'éleveurs du Doubs, dont quatre vaches sur 83 étaient touchées par la dermatose nodulaire, ont vu tout leur cheptel euthanasié, mardi 2 décembre dernier. Un rassemblement a été organisé le même jour par une centaine d'agriculteurs pour les soutenir. Au micro de RTL, le couple raconte que sa "vie s'est arrêtée il y a une semaine".

Des vaches (Illustration)

Crédit : Mathieu Lopinot

Dermatose nodulaire : un couple d'éleveurs voit 83 de ses vaches vaccinées euthanasiées

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Sabrine Mimouni

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Un virus qui continue de sévir. À Pouilley-Français, dans le Doubs, les forces de l'ordre ont violemment réprimé un rassemblement d'une centaine de manifestants opposés à l'abattage d'un troupeau de vaches, dont quatre étaient touchées par la dermatose nodulaire, mardi 2 décembre dernier. Le cheptel, propriété d'un couple d'éleveurs, a été euthanasié alors même que toutes leurs bêtes étaient vaccinées. "On a l'impression que notre vie s'est arrêtée il y a une semaine", lancent Cédric et Céline Lhomme au micro de RTL.

"On s'est retrouvés tout seuls, à deux, dans la maison, avec un silence de cathédrale et le bruit des cadavres des vaches qui tombent dans la benne après euthanasie. Le rythme de la ferme en hiver, c'est la traite le matin, la traite le soir. On s'occupe des animaux, on leur donne à manger. Là, j'ai plus ça", confie Cédric Lhomme. 

"C'était horrible. Heureusement qu'après, dans la foulée, les psychologues sont arrivés. On était en plein craquage", ajoute à son tour Céline Lhomme.

"On est pour l'abattage sélectif"

Parmi la centaine d'éleveurs qui ont montré leur soutien au couple, on retrouve Nicolas Maillet porte-parole de la Confédération paysanne de Saône-et-Loire, qui, au micro de RTL, rappelle son indignation au sujet de l'abattage total des troupeaux. "Ça met en exergue cette problématique d'abattage total qui nous révolte. On est pour l'abattage sélectif', insiste-t-il. 

De son côté, Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture, n'est évidemment pas de cet avis et assure que sa politique sanitaire fait ses preuves. Dans un message posté sur X, elle assure que la gestion "déployée jusqu’à présent en France a permis de lutter efficacement contre cette maladie dans d’autres départements. Elle a fait ses preuves, permettant de lever déjà trois zones réglementées". 

À écouter aussi

Après plusieurs rassemblements ce jeudi 4 décembre, les syndicats agricoles, dont la Confédération paysanne, appellent à une nouvelle mobilisation partout en France, dès ce mardi 9 décembre

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