Frédéric Veaux est le patron des 150.000 femmes et hommes de la police. Il a pris les fonctions de directeur général de la police national (DGPN) le 3 février dernier. C’est la première fois que Frédéric Veaux accepte de parler depuis et répond aux questions sur les sujets qui font l’actualité comme les violences policières, la mort de George Floyd aux États-Unis mais également Adama Traoré ou encore l'arrestation du jeune Gabriel à Bondy.
Selon un sondage de l’Ifop publié en janvier, 43% des personnes interrogées disaient avoir confiance en la police, le chiffre plus
bas jamais atteint. Ces chiffres "interpellent" le patron de la
police. "Mais je crois qu’il y a vraiment un différence entre ce sentiment
général et la perception qu’on peut en avoir sur le terrain," affirme Frédéric
Veaux.
Le patron de la police revient sur le sentiment d’insécurité
que des personnes ont face à des policiers, notamment sur les propos de la chanteuse Camélia Jordana. "Ce n’est pas révélateur de ce que pensent les
gens dans la société." Pour Frédéric Veaux, "il y a une partie de
la population qui heureusement ne se sent pas en sécurité vis-à-vis des policiers,
ce sont les délinquants. Il y a certains qu’on dérange," déclare-t-il. "Au-delà
de ça je pense que l’action que fait notre police est appréciée dans notre pays," assure le DGPN.
On est dans un pays où la violence policière n'a pas sa place
Frédéric Veaux
Sur la question des violences policières, "la police utilise la force légitime qui est mise à sa disposition et elle ne l’utilise pas par gaieté de cœur. C’est vraiment pour rétablir l’ordre ou pour mettre un terme à certaines actions de violences," justifie Frédéric Veaux. "On est dans un pays où la violence policière n'a pas sa place," assène-t-il.
Frédéric Veaux martèle que "la police en France n’est pas raciste." Le DGPN est par ailleurs en charge de sanctionner les policiers pris dans des affaires en précisant que la police était "un corps extrêmement contrôlé et les sanctions sont prises quand elles sont constatées."
Pour appuyer ses propos, le patron de la police souligne qu’en 2019, sur les 1.500 enquêtes dont a été saisie l’IGPN, une trentaine de faits concernaient du racisme ou de la discrimination, contre 42 en 2019. "Donc on voit que cela reste extrêmement minime en France," constate-t-il.
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