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Des usagers des transports en commun parisiens ce lundi 11 mai, premier jour du déconfinement
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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La tribune, parue dimanche 11 avril dans le JDD, n'a pas été signée par grand monde. Les maires de Paris, Dunkerque et Montpellier, deux présidents ou vice-président de département et Audrey Pulvar, candidate à la présidence de l’Île-de-France. Mais dans cette affaire ce n’est pas le nombre qui compte, c’est ce que représente ces noms, surtout les élus de Dunkerque et de Montpellier.
En effet, Montpellier est la plus grande métropole à faire le pari du gratuit pour les transports mais seulement le week-end dans un premier temps, même chose à Nantes. Dunkerque est la plus grande ville à avoir mis une gratuité de ses transports, semaine et week-end depuis 2018. Pour les deux villes, ça fonctionne.
Dans la ville du Nord notamment, on a vu un impact sur une moindre utilisation de la voiture. Mais là où il y a un petit soucis, c’est que dans une ville comme Montpellier, les bus et les 4 lignes de tramway transportent 300.000 voyageurs par jour. En Île-de-France, la RATP effectue 12 millions de voyages par jour. D’un coup ce n’est pas le même monde. La gratuité des transports est une affaire d'échelle et de coût. Montpellier a par ailleurs dû mettre en place un pass week-end pour contrôler tout de même le nombre de voyageurs.
Et puis la gratuité, ce n’est pas gratuit. C’est là où la taille compte. Plus votre réseau est petit, moins vous aurez besoin du prix du ticket pour rentabiliser. Ainsi à Dunkerque et Montpellier le billet représente 15% des recettes. On est en revanche proche de 30% pour l'Île-de-France.
Selon un rapport de la RATP remis au Sénat en 2019 : pour le métro, la mise en place de la gratuité conduirait à un afflux de 500.000 voyageurs supplémentaires par
jour, l’équivalent de la ville de Lyon. Même chose pour les RER, bus et tramway... Anne Hidalgo, qui souhaitait cette mesure pour Paris, s’est finalement contentée d’instituer la gratuité pour les moins de 18 ans. Trouver des financements, des métros à l’heure, catégoriser les populations et les jours de la semaine... les transports gratuit, c'est un petit chantier.
Un pays a ses transports gratuits, le Luxembourg. Depuis un an, les transports sont libres d’accès sauf la première classe qui existe encore. Un vrai laboratoire de la circulation propre mais une nouvelle fois à petite échelle. Sinon ce sont des villes, et le mouvement s’amplifie du Brésil à la Chine, des États-Unis à l’Estonie. La capitale, Tallin, est la plus grande ville ayant opté pour les transports gratuits. Quel prix pour la gratuité ? Un vrai débat politique.
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