En Bretagne, Claire Simonin et son association Ar viltansoù ramassent des déchets de plastique sur les plages pour préserver le littoral. "Ar viltansoù, ça veut dire les coquins, des sortes de petits elfes, des korrigans, des êtres des forêts qui galopent et au passage ils nettoient." L'avocate qui partage son temps entre son bureau à Paris et la maison familiale au Conquet préside cette association depuis 3 ans avec pour principal fait d'armes les téléphones Garfield et la découverte, il y a moins d'un an, de l'origine de cette pollution récurrente sur cette partie du Finistère.
"On en trouve des morceaux quasiment tous les jours depuis 35 ans. On se demandait d'où ça venait et un paysan du village de Plouarzel savait où s'était échoué le container. Du container, il ne restait plus que quelques morceaux rouillés... mais Garfield avait signé son forfait puisqu'à l'entrée de la grotte, à quelques mètres de hauteur, il y a un téléphone Garfield fiché dans la roche", explique la présidente.
"C'est très intéressant comme message, ajoute-t-elle. Des gens savaient où était le container, il y a 35 ans, 30 ans, peut-être même il y a 25 ans, on aurait pu faire quelque chose et aller dépolluer ce container. Et ces gens-là, ils n'avaient pas conscience qu'ils avaient affaire à une pollution, donc ils ne l'ont pas dit."
Christophe, instituteur, conduira bientôt la même opération avec ses élèves et le concours d'Ar viltansoù qui fait école dans cette partie de la Bretagne. En attendant, les déchets s'accumulent sur la cale, autour de trois embarcations en plastique en piteux état et abandonné par leur propriétaire.
"Ici, raconte Claire Simonin, on a une boîte de filet de maquereau de Carrefour (...), des petites cuillères en plastique, on a énormément de serflex, c'est un déchet très fréquent. On a des déchets d'emballages, de bonbons. Dans cette zone, on a toujours beaucoup de chaussures aussi (...) on a beaucoup de plomb, de fil de pêche, des médicaments, des paquets de cigarettes, des mégots bien sûr, en grande quantité. Voilà toutes les traces de l'activité humaine et là vous voyez on est pas à priori sur des déchets issus de containers. On est vraiment sur du déchet d'usager de bord de mer."
Bilan d'une heure de ramassage, plus de 250 kg de déchets, essentiellement des plastiques. "La sensibilité à l'environnement, c'est l'amour d'un endroit, l'amour de la planète qui fait qu'à un moment on se dit qu'on ne peut pas continuer à ne rien faire".
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