Islamisme : le gouvernement a fait fermer neuf mosquées en un mois
VU DANS LA PRESSE - Le ministère de l'Intérieur a mené de nombreuses actions contre les lieux de culte musulmans accusés de diffuser des discours de haine.

Le ministère de l'Intérieur fait feu de tout bois sur les mosquées accusées de diffuser des discours de haine. Depuis l'assassinat de Samuel Paty et l'attentat de la basilique de Nice en octobre dernier, le gouvernement a mené de nombreuses actions contre des mosquées ou des imams accusés d'islamisme.
Le Figaro révèle notamment que le gouvernement a fait fermer neuf mosquées dont trois en Seine-Saint-Denis en un mois. "Parmi les 18 lieux qui étaient particulièrement surveillés à ma demande, 9 ont pu être fermés", détaille le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au quotidien.
Les services de l'État utilisent deux techniques pour aboutir à leurs fins : d'abord sur la forme avec les règles applicables aux établissements recevant du public (ERP) ou sur le fond en démontrant des liens entre un lieu de culte et le terrorisme islamiste. Ainsi, les mosquées de Sevran et "Algeco" à Bobigny ont été fermées pour non-respect des normes des sécurité, explique Le Figaro.
Concernant les prédicateurs aux discours de haine, Gérald Darmanin affirme que les deux tiers des 231 personnes en situation irrégulière "ont été mis hors d’état de nuire" avec notamment 91 expulsions du territoire.
Macron veut de nouvelles dissolutions d'associations islamistes
Les services du ministère de l'Intérieur entendent bien poursuivre leur guerre contre l'islamisme radical, notamment grâce au projet de loi confortant les principes républicains qui sera examiné à l'Assemblée nationale dès le mois de février.
Emmanuel Macron entend bien montrer que son gouvernement s'attaque aux racines du terrorisme puisqu'il a cité le problème de l'islam radical comme l'une des quatre priorités de la fin de son quinquennat avec la mise en place du plan de relance, la loi sur les mesures en faveur du climat tirées des propositions de la Convention citoyenne et le le "Beauvau de la sécurité", comme l'explique l'AFP. Selon Gérald Darmanin cité par Le Figaro, "le président de la République [lui] a demandé de présenter de nouvelles dissolutions d’associations islamistes".
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