1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Immigration, islamisme, terrorisme : les nouvelles convictions d'Emmanuel Macron
2 min de lecture

Immigration, islamisme, terrorisme : les nouvelles convictions d'Emmanuel Macron

ÉDITO - Emmanuel Macron a promis ce jeudi une réponse bien plus ferme à l’immigration clandestine. Comment faut-il l’interpréter ?

Emmanuel Macron le 3 novembre 2020.
Emmanuel Macron le 3 novembre 2020.
Crédit : Christophe PETIT TESSON / POOL / AFP
Immigration, islamisme, terrorisme : les nouvelles convictions d'Emmanuel Macron
00:02:42
Immigration, islamisme, terrorisme : les nouvelles convictions d'Emmanuel Macron
00:02:42
L'Edito Politique Olivier Bost
Olivier Bost - édité par William Vuillez

Quand Emmanuel Macron a été élu en 2017, il l’a été sur un message d’optimisme, une promesse d’émancipation, que chacun aurait sa chance et des promesses de réformes basées sur un libéralisme économique relatif. Tout cela a été en grande partie balayé par les évènements. Sur d’autres grandes questions, notamment celles qui pouvaient heurter la gauche, ses convictions étaient beaucoup plus floues, voire inexistantes

Sur l’autorité, sur l’immigration, sur la sécurité… Le chef de l’État était silencieux ou mal à l’aise. Tous les présidents ont évolué dans les épreuves, mais l’actualité hors-norme du quinquennat a amené Emmanuel Macron à se construire, à préciser par la force des choses, une doctrine politique. Il le fait en effet sous la contrainte de l’actualité et sous une pression politique qui influencent ses choix.

Sur le séparatisme, sur le maintien de l’ordre, sur l’immigration, Emmanuel Macron a construit des réponses au grès des évènements. Dans son discours des Mureaux, début octobre, le chef de l’État a cassé pas mal de tabous de son propre logiciel.

Objectif 2022 ?

Il faut se souvenir qu’il était encore difficile de désigner l’islamisme politique il y a quelques années, sans être taxé d’amalgame par une partie de la gauche. Face à un Rassemblement national et des Républicains qui avaient bien perçu ces faiblesses, Emmanuel Macron ne pouvait plus faire dans les circonvolutions. Jeudi, il a cherché à refermer le dernier angle d’attaque de ces oppositions.

Le chef de l’État a durci sa réponse sur l’immigration clandestine. Comme il l’a confié au Figaro, "une part du terrorisme peut-être liée à une forme d’immigration". D’où ses annonces jeudi dans les Pyrénées : le renforcement de la surveillance des frontières et sa volonté de revoir les accords de Schengen. Ces nouvelles convictions, ou plutôt cette évolution idéologique, Emmanuel Macron les acquiert aussi en vue de 2022

C’est une sorte de gagnant-gagnant. Il veut boucher l’espace de la droite, avec des réponses qui ne sont pas si éloignées des demandes des Républicains. Pendant que ses ministres se chargent de mener, à l’autre bout de l’échiquier, le procès en islamo-gauchisme, Emmanuel Macron triangule et aura, à l’aune de la prochaine échéance présidentielle, une doctrine politique bien plus construite et solide qu’en 2017.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires

Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.