Le printemps de tous les dangers pour l'agriculture française. En période de guerre en Ukraine, les agriculteurs sont contraints de produire en plus grande quantité, toutefois plusieurs menaces planent sur les cultures : la sécheresse et le gel.
Invitée sur RTL ce lundi 28 mars, la présidente de FNSEA, Christiane Lambert, exprime une "forte inquiétude". "Nous sommes au mois de mars, le Maroc est touché, le Portugal et l'Espagne c'est dramatique, le sud de la France est très touché et la façade atlantique aussi", souligne-t-elle. "Personne ne sait s'il va pleuvoir un peu ou beaucoup, ce qui est certain c'est que le changement climatique fait qu'il y a de plus en plus d'alternance de climats extrêmes. (…) C'est très difficile d'appréhender pour les agriculteurs et leurs cultures". D'autant que certains agriculteurs sont dans l'incapacité de faire des réserves d'eau pour les utiliser lorsqu'ils sont soumis à des restrictions lors des périodes de sécheresse.
Cette alternance de climats extrêmes se traduit également par une vague de froid, censée toucher la France quelques jours après des températures quasi-estivales. Une véritable menace pour les arboriculteurs et les vignerons. "Comme il y a eu un faux printemps, les bourgeons sont prêts et certaines fleurs sont même là. S'il gèle, ça tue le fruit potentiellement. C'est ce qu'on a vu l'année dernière", explique Christiane Lambert.
Plusieurs grandes villes, dont Paris, ont adopté la circulation différenciée à cause d'un pic de pollution ces derniers jours. Une pique provoqué par les voitures, les usines mais également les épandages. AirParif l'a constaté, cette pratique diffuse de l'ammoniac et donc des particules dans l'air.
Certaines associations proposent donc d'interdire les épandages en cas de pic de pollution. "Il y a tellement d'associations qui demandent des interdictions de tout qu'on est parti pour de sacrés débats", réagit la présidente du FNSEA. "L'année dernière, alors que toutes les voitures étaient à l'arrêt, nous avons fait nos épandages et il n'y a pas eu de pollution. (…) Je demande à approfondir ces accusations des associations qui vont vite pour pointer du doigt les agriculteurs".
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